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L’adversaire redoutable du Premier ministre Zida !

Publié le lundi 1 decembre 2014 | labor presse

© aOuaga.com par G.S
Transition : la composition du gouvernement rendue publique
Dimanche 23 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Le secrétaire général adjoint du gouvernement et du Conseil des ministres a rendu publique la composition du gouvernement de transition. Photo : Yacouba Isaac Zida, Premier ministre et ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants

Le Premier ministre burkinabè de la transition démocratique, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac ZIDA a entamé sa première tournée à l’intérieur du pays du 29 au 30 novembre 2014.Cette sortie dans la région du grand-ouest (Houet, Boucle du Mouhoun) a permis au chef du gouvernement d’échanger avec les populations de la zone sur les missions de la transition. A Dédougou, les préparatifs de la fête nationale du 11 décembre 2014 ont été les principaux sujets de défis à relever. Le Premier ministre a tenu un langage de vérité qui est important à savoir par tous les burkinabè afin que la démagogie soit écartée autour du programme de la transition. Ainsi, il a précisé le temps relativement limité de 12 mois pour la transition dont il reste quasiment 11 mois avant les élections générales de novembre 2015(présidentielle, législative voire municipale.).Face donc aux préoccupations tous azimuts des forces vives dans la capitale économique du Burkina, Bobo-Dioulasso le 29 novembre 2014, le premier ministre a demandé aux citoyens du Faso de faire preuve d’un peu de patience pour que les actions du gouvernement de transition amorcent leurs phases concrètes progressivement. Il a fait savoir aux industriels que les nombreux défis auxquels ils sont confrontés ne peuvent pas tous trouver immédiatement des solutions dans l’intervalle du bref temps de la transition. Pour le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, les actions du gouvernement seront centrées sur les questions sociales (santé, éducation) et l’armature politico-juridique de relecture de la constitution (dont la limitation stricte du mandat présidentiel) et les préparatifs des élections démocratiques. Il importe donc que les citoyens burkinabè comprennent ces actions limitées du régime de la transition qui ne pourra pas d’un coup de bâton magique résoudre en un laps de temps toutes les préoccupations de développement national. Il s’agit d’asseoir les fondements d’une gouvernance démocratique et socioéconomique qui permettront aux futurs régimes démocratiquement élus, d’enclencher les grands chantiers de développement du Burkina Faso au profit de tous. Face aux revendications corporatistes qui se multiplient actuellement au Burkina à la faveur du changement avec des attitudes qui frisent même des règlements de comptes, le gouvernement devrait rester vigilant pour éviter de prendre des mesures et décisions hâtives qui pourraient avoir des conséquences de droit plus tard ,car injustes ou arbitraires à l’instar des dérives de la révolution du 4 Août 1983 où par des dénonciations calomnieuses, des licenciements massifs ont été commis, des citoyens brimés et injustement honnis. Le gouvernement tout en restant à l’écoute du peuple doit éviter une double dictature : celles de l’Etat et du prolétariat. Il faudrait toujours rechercher le juste milieu par un langage de vérité pour ne brimer nulle part. Comme on peut le constater actuellement, au Burkina Faso avec le thermomètre politique qui affiche 0 degré, on ne parle plus d’opposition ou de majorité jusqu’aux prochaines élections. Donc, les organes de la transition (gouvernement et Conseil national de la transition’ ’CNT’’) étant représentatifs de différentes composantes de la société, c’est un vaste champ collectif à cultiver pendant une dizaine de mois .Pour ce faire, il n’est pas besoin de discrimination entre idéologues de gauche, de droite, du centre et même des non-alignés ou autres anarchistes. Par conséquent, le principal adversaire du premier ministre ZIDA et du régime de la transition, c’est le temps. Un temps court où il faut aller vite et bien et surtout bien et vite pour paraphraser le président du parlement de transition(CNT), Chérif SY.