Politique
Le Burkina va organiser des obsèques pour des "martyrs" de l’insurrection populaire
Publié le samedi 29 novembre 2014 | AFP
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Ouagadougou - Le gouvernement de transition du Burkina Faso a annoncé samedi l’organisation d’obsèques officielles à Ouagadougou pour les "martyrs" de l’insurrection populaire qui a chassé le président Blaise Compaoré du pouvoir, après 27 ans de règne.
"Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (colonel Auguste Denise Barry) porte à la connaissance du peuple burkinabè que les obsèques des sept martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 non encore inhumés auront lieu le mardi 2 décembre 2014", indique un communiqué transmis à l’AFP.
Les autres victimes tuées lors de l’insurrection ont déjà été inhumées par leurs parents au cimetière militaire de Goughin, à l’est de la capitale où doivent être enterrés les sept derniers. Leurs familles n’avaient pas souhaité attendre pour procéder à leurs funérailles.
Au total, 24 personnes ont été tuées lors des manifestations des 30 et 31 octobre qui ont poussé le président Compaoré à quitter le pouvoir, selon une enquête officielle.
Selon le communiqué, les dépouilles seront transférées de l’hôpital national universitaire Yalgado Ouédraogo sur la place de la Révolution - l’ex-place de la Nation où se retrouvaient les manifestants - pour un office religieux, avant leur inhumation au cimetière militaire de Gounghin.
L’insurrection s’était déclenchée après la décision de l’ancien dirigeant de modifier l’article 37 de la Constitution pour briguer un autre mandat en 2015, à la fin légale de son quatrième et dernier mandat.
Sur les 24 morts, 19 sont liées aux manifestations insurrectionnelles, et cinq prisonniers sont morts à la prison de Ouagadougou le 30 octobre après une tentative d’évasion. 625 personnes ont également été blessées, selon les autorités.
Le président de transition Michel Kafando a élevé ces morts en "héros nationaux". Un monument leur sera dédié lors d’une journée nationale d’hommage, ont indiqué les autorités sans donner davantage de précisions.
Plusieurs organisations de la société civile ont exigé "la lumière sur les circonstances de la mort des manifestants" et "l’engagement sans délai de procédures judicaires appropriées contre Blaise Compaoré et les dignitaires de son régime déchu".
roh/sba/mba
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