La paroisse sainte Alphonse de Réo dans le diocèse de Koudougou a célébré ses 100 ans d’évangélisation, le 15 décembre 2012. La messe d’action de grâce au Tout- Puissant, a été présidée par Mgr Joachim Ouédraogo, évêque dudit diocèse, en compagnie d’autres évêques et en présence des fidèles, de responsables d’institutions, des autorités locales et de membres du gouvernement.
1912–2012. Cela fait 100 ans que la population de Réo a rencontré Jésus Christ. Aujourd’hui, la paroisse Ste Alphonse de Réo fait partie des 18 paroisses que compte le diocèse de Koudougou. Ils étaient nombreux, les fidèles qui ont effectué le déplacement de Réo pour la célébration des 100 ans d’évangélisation, le 15 décembre 2012. Toutes les paroisses, à savoir Yako, Nanoro, Didyr, Kordié, Imasgo, Tenado, Zoula, Moukassa, Kokologho, Sabou Fara, Léo, Sapouy …, ont été représentées par de fortes délégations pour célébrer les merveilles de Dieu autour du thème : « Diocèse de Koudougou, 100 ans d’évangélisation à Réo, avance au large ». En somme, c’est l’Eglise-famille de Dieu qui s’est retrouvée à Réo, troisième localité qui a accueilli la bonne nouvelle après Ouagadougou et Koupèla. Par ailleurs, des délégations venues de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Togo, etc. , ont rehaussé l’éclat du jubilé. On ne saura passer sous silence la présence des autorités locales, de membres du gouvernement, et du président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré. C’est par des chants d’adoration, des pas de danse, des cris de joie, que les fidèles chrétiens ont témoigné leur foi en Dieu durant plus de cinq heures.
Réo est la porte par laquelle la parole de Dieu est entrée à Koudougou
A cette occasion, le Pape Benoît XVI a, en plus de son message d’invitation à la construction de l’Eglise, envoyé des bénédictions aux curés des paroisses, aux responsables d’institutions ainsi qu’à la direction de la presse catholique. Réo est la porte par laquelle la parole de Dieu est entrée à Koudougou, a laissé entendre Joachim Ouédraogo. Et de préciser à l’assemblée que les premiers missionnaires blancs, ont évangélisé la population de Réo bien avant celle de Koudougou car, venus de Ségou au Mali sous le règne de M. Bretaut, ils n’avaient le droit que de s’installer dans une localité non loin de Koudougou sous la contrainte de l’administration.
Bâtir à nouveau l’Eglise-famille de Dieu
Donc, il était nécessaire pour eux, dira–t-il, de se rencontrer 100 ans après, au point de départ pour marquer leur reconnaissance à Dieu et le mérite des premiers missionnaires, par une messe d’action de grâce. « Ce jour est un sommet et un nouveau départ pour amener ceux qui ne connaissent pas Jésus à le découvrir. Que cette célébration soit une occasion extraordinaire pour que chaque chrétien puisse remplir son devoir, celui d’annoncer la bonne nouvelle à tous les Hommes à la lumière des devanciers pour bâtir un monde de paix », a indiqué Mgr Joachim Ouédraogo. Selon lui, le jubilé est le moment par excellence qui permet à l’individu de payer ses dettes dans le but de nouer une reconcilation avec Dieu. Et de confirmer que c’est une occasion pour les fidèles de bâtir à nouveau l’Eglise- famille de Dieu afin qu’elle soit une Eglise séduisante et convaincante par sa qualité. Pour ce faire, il a exhorté les fidèles, conformément au thème choisi, à avancer au large par l’annonce de la bonne nouvelle.
L’historique du diocèse en bref
Ce jubilé a été une occasion pour les fils et les filles des premiers croyants de se rencontrer pour aussi festoyer les 100 ans de leur foi en Christ. Situé à 1 km de la mission catholique, ce quartier appelé communément « Colline », fondé par les missionnaires, est composé d’hommes venus de divers horizons, réunis en une seule famille, grâce à la parole de Dieu. « Aux premiers instants, tous ceux qui se convertissaient étaient bannis de leur famille. Et pour répondre à ces bannissements, les pères blancs ont donné un terrain auprès d’eux à ces derniers afin qu’ils puissent s’installer », a expliqué Joseph Bakoala, l’un des fils. Et de poursuivre qu’ils se sont réunis à la mémoire des grands–parents pour inviter les fils et les petits-fils à suivre leurs pas. Selon Apollinaire Bakyono, ce jubilé de 100 ans d’évangélisation est, pour eux, fils des premiers croyants, un symbole dans la mesure où elle permet de raffermir leur foi en Christ en marchant davantage sous son ombre. Et de préciser que cette rencontre, qui s’est soldée par le partage d’un repas commun, va leur permettre de mieux se connaître. Toute chose qui consolidera le lien familial qu’ont entretenu les grands-parents qui se sont tous endormis dans l’expérience de la vie éternelle, a confié M. Bakyono.