Politique
Conseil national de transition: Le Balai citoyen dénonce la présence « d’intrus »
Publié le vendredi 28 novembre 2014 | FasoZine
© aOuaga.com par Séni Dabo
23e anniversaire de la Constitution : le "happy birthday" du Balai citoyen Lundi 2 juin 2014. Ouagadougou. Centre national de presse Norbert Zongo. Le mouvement Le Balai citoyen a animé une conférence de presse pour annoncer les activités commémoratives du 23e anniversaire de la Constitution burkinabè qu`il compte organiser |
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La coordination nationale du Balai citoyen a organisé le jeudi 27 novembre 2014 au Centre de presse Norbert Zongo, une conférence de presse en vue de donner sa lecture sur l’évolution de la situation nationale.
Lumière sur les circonstances de la mort de manifestants lors du soulèvement populaire, engagement sans délais de procédures judiciaires appropriées contre Blaise Compaoré et les dignitaires de son régime, poursuite et jugement de tous les crimes impunis commis sous l’ère de Compaoré, reforme de l’armée nationale, réduction du train de vie de l’Etat… tels sont entre autres les points que le Balai citoyen considère comme essentiels au cours de la transition politique dirigée par Michel Kafando.
« Cela en plus de l’organisation d’élections crédibles et transparentes », a indiqué Guy Hervé Kam, le porte-parole du mouvement, dans sa déclaration liminaire. Pour cette organisation de la société civile, la transition doit aussi s’attacher à la moralisation de la vie publique et à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes.
D’où, selon elle, la nécessité de servir aux membres de la transition des émoluments qui soient en parfaite harmonie avec la situation économique difficile du pays. C’est du reste pourquoi, le Balai citoyen salue la nomination du Dr Luc Marius Ibriga aux fonctions de contrôleur général d’Etat. « Avec cette nomination, nous fondons grand espoir qu’une nouvelle ère se lève dans la gestion des biens publics», a laissé entendre Me Kam.
Des intrus dans le CNT
Evoquant les organes de la transition, le Balai citoyen se dit « attristé » de voir qu’en son sein, figurent des « intrus » et cela en « violation flagrante des principes édictés dans la charte de la transition ». Souleymane Ouédraogo, alias Basic Soul, responsable à la communication du Balai citoyen, dira que ce CNT est « infesté d’éléments nuisibles à la démocratie burkinabè ».
Il donne l’exemple de cet ancien conseiller municipal du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qui se retrouve au CNT au nom d’une organisation de la société civile. C’est « détestable » a-t-il ajouté. « Le Balai citoyen se réserve le droit de riposter contre ces manquements graves dans le respect des lois et règlement intérieur », a renchéri Me Kam.
Divisions au sein du balai citoyen ?
Ce dernier est du reste revenu sur les rumeurs qui font état d’une crise au sein de leur mouvement. « Il n’en est rien », a-t-il déclaré. A l’en croire, le mouvement a engagé des procédures disciplinaires à l’endroit de Alexandre Diakité, coordonnateur régional du Balai citoyen dans les Hauts Bassins. Selon Me Kam, M. Diakité voulait prendre part aux organes de la transition. « Nous lui avons refusé ce fait parce que, dès le début, nous avons clairement dit que notre mouvement n’a pas vocation à prendre part à la transition. Mais lui, il est allé se présenter sous la bannière d’une autre structure de la société civile. Là encore, il a échoué à rejoindre les organes de la transition…», a souligné Me Kam qui a laissé entendre qu’une mission se rendra sur place en vue de voir plus clair dans l’affaire.
Il a aussi démenti la présence du Balai citoyen auprès de la société civile togolaise pour une lutte quelconque, même s’ils se sentent solidaire de cette lutte. En attendant, le Balai citoyen veut organiser le 5 décembre, en collaboration avec l’Association Semfilms, une journée dénommée Citoyen balayeur, le 13 décembre à Sapouy la commémoration de l’assassinat de Norbert Zongo, le 21 décembre une journée en hommage au président Sankara. Il invite par ailleurs les Burkinabè a sortir massivement le 2 décembre pour accompagner à leur dernière demeure les martyrs tombés au champ de bataille les 30 et 31 octobre derniers.
Inoussa Ouédraogo
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