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Hollande enjoint les dirigeants africains de ne pas s’accrocher au pouvoir
Publié le vendredi 28 novembre 2014  |  Jeune Afrique




A deux jours d'un sommet de la Francophonie à Dakar, le président français François Hollande a adressé jeudi un message de bonne gouvernance aux dirigeants africains, les enjoignant de ne pas céder à la tentation de s'accrocher au pouvoir, notamment en modifiant la Constitution de leur pays.

Interrogé sur le départ fin octobre sous la pression populaire du président du Burkina Faso Blaise Compaoré, M. Hollande a jugé que cette destitution pouvait "servir de leçon à beaucoup de chefs d'Etat, et pas seulement en Afrique", lors d'un entretien accordé aux chaînes de télévision France 24 et TV5 Monde et à Radio France Internationale.
"On ne change pas l'ordre constitutionnel par intérêt personnel", a-t-il lancé.
Des émeutes ont provoqué le 31 octobre la démission de Blaise Compaoré, qui avait l'intention de réviser la Constitution afin de se maintenir au pouvoir, après 27 années de règne.
M. Hollande a rappelé qu'il avait mis en garde M. Compaoré, et lui avait même écrit pour lui proposer son soutien pour qu'il puisse prendre des responsabilités internationales en acceptant de quitter le pouvoir dans son pays.
"La France a évité un bain de sang au Burkina Faso", en "exfiltrant" le président désavoué, a ajouté M. Hollande.
En exil en Cote d'Ivoire depuis sa destitution, Blaise Compaoré séjourne actuellement au Maroc.
Interrogé sur la situation de plusieurs pays africains où les dirigeants pourraient être tentés de modifier la Constitution de leur pays pour rester au pouvoir - la République Démocratique du Congo, le Congo, ou le Rwanda - M. Hollande a rappelé la nécessité de respecter les textes légitimés par les urnes.
"Quand on fait voter des peuples pour des Constitutions à travers des référendums, on ne peut pas les modifier impunément. Quand un chef d'Etat reste plusieurs mandats de suite, et qu'à un moment il est fixé une limite d'âge ou il est fixé un nombre de mandats qui ne peut pas être dépassé, il ne peut pas en être décidé autrement. C'est ce qui s'est passé au Burkina", a-t-il insisté.
- L'exemple tunisien -
... suite de l'article sur Jeune Afrique

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