Le ministère des Infrastructures et du Désenclavement, en collaboration avec la coopération japonaise et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), organise un séminaire sur l’information géographique, les 18 et 19 décembre 2012 à Ouagadougou.
Disposer d’informations géographiques pertinentes sur lesquelles reposeront les décisions du gouvernement burkinabè en vue de satisfaire les besoins essentiels des populations par l’amélioration de la gouvernance. Tel est l’objectif que s’est fixé le séminaire des pays-membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Guinée Conakry sur l’information géographique. Le séminaire se tient, les 18 et 19 décembre 2012 à Ouagadougou. Selon le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo, le présent séminaire est organisé dans le cadre du projet de cartographie topographique numérique à l’échelle 1/50000 au Burkina Faso.
Aussi, il a indiqué que l’aménagement du territoire est l’un des axes majeurs de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). "La SCADD commande que nous ayons une bonne connaissance de l’espace géographique national, elle-même conditionnée par la fourniture d’une information géographique fiable", a-t-il laissé entendre. Pour l’appropriation et la maîtrise de l’espace territorial, le Burkina Faso s’est doté, en 1976, d’un établissement public dénommé Institut géographique de Haute-Volta (IGHV) devenu aujourd’hui Institut géographique du Burkina (IGB). L’institut a mis en place un programme de cartographie du territoire avec l’appui du Japon qui a une expertise "éprouvée" dans le domaine de la production d’informations à référence spatiale. Selon le ministre, le deuxième projet de cartographie débuté en mars 2012, offre un bilan à mi-parcours qui augure de bons résultats. Pour sa part, l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Sugiura Tsutomu a exprimé le soutien de son pays au Burkina Faso. Aussi le Japon a dit être à la disposition de l’ensemble des pays de l’UEMOA et de la Guinée Conakry. "Le séminaire constitue un cadre de coopération entre le Japon, les pays de l’UEMOA, la Guinée Conakry en vue d’apporter à ces pays, son expertise en matière d’informations géographiques", a-t-il souligné.
Selon le ministre Jean Bertin Ouédraogo, les défis des gouvernements africains sont nombreux en matière d’information géographique. Il a cité la formation des ressources humaines de haut niveau, l’adoption de standards pour favoriser l’interopérabilité des données géographiques et leur intégration, la mise à disposition de la communauté internationale de données fiables récentes. A ceux-là s’ajoutent la mise en place d’un cadre institutionnel adéquat pour l’épanouissement des agences de cartographie et le manque de financements de la production. Durant les deux jours de travaux, les experts japonais, à travers l’Agence japonaise de coopération (JICA) aborderont les questions sus-cités avec l’UEMOA et la Guinée Conakry. Il a été reconnu que chacun des pays a sa propre expérience en matière de cartographie. Et ce séminaire offre l’occasion de partager les expériences. Comme résultat attendu, le séminaire devra permettre d’identifier les bonnes pratiques en matière de production et de gestion de l’information à référence spatiale et de les promouvoir dans les organisations. Le ministre a souhaité à l’ensemble des participants, une grande attention dans le dessein de créer une synergie entre les institutions afin de répondre à la demande des organisations africaines.
