L’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) a tenu son assemblée générale ordinaire, les 13 et 14 décembre 2012 à Bobo-Dioulasso. Au cours de la rencontre, les responsables de la structure ont révélé que 533 000 tonnes de coton graine seront récoltées au cours de l’année 2012.
Porteuse d’espoir selon le président de l’UNPCB, Karim Traoré, cette assemblée générale ordinaire a permis de faire le bilan de la saison cotonnière de 2011 et d’élaborer une feuille de route pour 2013. Ainsi le renouvellement du tiers des membres du conseil de gestion a vu la reconduction de certains responsables à leurs postes : le 2e vice-président, Tahirou Fofana, le secrétaire général, Célestin Gala, le trésorier adjoint, Charles Sanou ainsi que le responsable à l’organisation, Inombè Hubert Soulama. Au terme de cette rencontre, Karim Traoré a jugé satisfaisante la saison qui vient de s’achever. Il a déclaré qu’il y a eu une augmentation significative de la production prévisionnelle du fait de la bonne pluviométrie qu’a connue le Burkina Faso cette année.
« Nous avons eu une bonne pluviométrie mais il y a eu également des poches de sécheresse dans les régions de l’est et d’autres. Malgré cela, les objectifs seront atteints », a-t-il expliqué. Ces propos ont été confirmés par le conseiller technique du ministère chargé de l’agriculture, Alé Tagna, qui a estimé à 533 000 tonnes de coton graine, la production attendue en 2012. L’assemblée générale a aussi consacré l’adhésion des producteurs de coton de la province du Poni à l’UNPCB, qui comptent actuellement 27 unions provinciales. Autre point abordé lors de l’assemblée générale, c’est la retenue de 5 CFA sur chaque kilogramme de coton par l’UNPCB. Son président, Karim Traoré, a expliqué le bien- fondé de cette opération. En effet, il a déclaré que la décision est issue d’une assemblée générale ordinaire organisée à Orodara, dans la province du Kénédougou. A en croire le président de l’UNPCB, c’est pour le financement pérenne de la structure que cette décision a été prise.
« Nous avons décidé de la retenue des 5 F CFA pour contribuer au financement de l’organisation. Cela a été fait dans toutes les provinces et nous allons faire un bilan pour remercier et encourager tous les acteurs qui ont contribué à la réussite de cette opération », dit-il. Mais il a signifié que le début n’a pas été facile puisque les gens ne s’attendaient pas à une retenue. Karim Traoré a par ailleurs appelé à plus de cohésion, d’entente et d’union au niveau de l’organisation. L’assemblée générale ordinaire est une exigence de la loi 014 qui régit l’organisation des structures des producteurs et l’instance décisionnelle de l’UNPCB. A ce titre, elle permet de donner au conseil de gestion, la possibilité de pouvoir exercer toutes les décisions prises. Elle est même une volonté de ces derniers, selon le directeur de l’organisation des producteurs et de l’appui aux institutions rurales du ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique, Abel Nonyarma. Son objectif est d’assurer un développement harmonieux de l’ensemble des activités agricoles.
Mise en place depuis 1999, elle réglemente l’organisation des acteurs pour leur permettre de mieux produire effectivement et défendre les intérêts de la profession. La loi, a-t-il poursuivi, leur permet de se construire depuis la base jusqu’au niveau national. « Chaque acteur doit pouvoir s’organiser autour de son activité et défendre les intérêts avec les autres acteurs, l’Etat, les partenaires et entre producteurs agricoles eux-mêmes ».
Rabalyan Paul OUEDRAOGO & Abroulaye SIDIBE (Stagiaire)