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Démission du nouveau ministre de la culture et du tourisme : Les manifestations emportent Adama Sagnon
Publié le mercredi 26 novembre 2014  |  Le Quotidien
Gouvernement
© aOuaga.com par G.S
Gouvernement de transition : premier Conseil des ministres de prise de contact
Lundi 24 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les membres du gouvernement de transition se sont retrouvés, au lendemain de leur nomination, pour le premier Conseil des ministres de prise de contact. Photo : Adama Sagnon, ministre de la Culture et du Tourisme




Mobilisés depuis le lundi 24 novembre dernier, lendemain de la nomination de Adama Sagnon, à la tête du ministère, les acteurs du monde de la culture, des arts et du tourismes ont fini par avoir sa tête. En effet, dans une lettre adressée au Premier ministre, peu avant midi, le mardi 25 novembre 2014, l’ancien directeur général du Bureau burkinabè des droits d’auteur (BBDA) a annoncé sa démission
Depuis le lundi 24 novembre 2014, lendemain de la publication de la liste des 25 membres du gouvernement de transition, les acteurs du monde de la culture, des arts et du tourisme se sont mobilisés devant le CENASA pour contester la nomination de l’ancien directeur général du Bureau burkinabè des droits d’auteur (BBDA), Adama Sagnon, à la tête du département. Pour la 2e journée, à savoir hier mardi 25 novembre 2014, ils étaient nombreux, artistes-chanteurs, comédiens, managers, cinéastes, réalisateurs… à protester contre celui qu’ils accusent de « gestion chaotique du BBDA ». Cette lutte a fini par payer, après seulement quelques heures de meeting et une rencontre avec le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, puisque peu avant midi, la démission de l’ancien procureur du Faso a été rendue publique.
C’est aux environs de 9 h que plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le Centre nationale des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) pour protester et exiger la démission de Adama Sagnon. « Sagnon, on veut pas ! », « Sagnon, démissionne ! », étaient repris en chœur par les manifestants surexcités qui n’entendaient pas repartir sans que leur volonté ne fût. Très vite, les choses s’organisent et Rasmané Ouédraogo dit Razo explique à nouveau les raisons de leur « désaccord catégorique avec la nomination de monsieur Adama Sagnon dans le gouvernement de transition et surtout, à la tête du ministère de la Culture et du Tourisme ». Ces derniers lui reprochaient, notamment « sa gestion récente chaotique du BBDA, sa condescendance affichée vis-à-vis des acteurs culturels, artistiques et touristiques, sa méconnaissance des enjeux liés au secteur culturel, artistique et touristique et sa compromission dans la gestion du dossier Norbert Zongo en tant que procureur du Faso et procureur général, et qui a abouti à un non-lieu qui défie et renie le droit ».
Aussi, ces derniers avaient invité le chef du gouvernement, Yacouba Isaac Zida, a intercédé auprès du président de la Transition « afin que des mesures idoines soient prises pour procéder au remplacement, sans délai, de Adama Sagnon à la tête du département de la Culture et du Tourisme ».
Ainsi, après donc le départ de celui qui a dû démissionner avant même d’avoir été installé, il sera procédé dans les heures qui viennent à la nomination d’un nouveau ministre, suivant le profil établi par les acteurs du monde de la culture, des arts et du tourisme (voir encadré)1
. Le profil du ministre de la Culture, selon les manifestants

Conditions générales
Tout candidat au poste de ministre de la Culture et du Tourisme doit :
-être Burkinabè,
-avoir la majorité civile,
-justifier d’une bonne moralité et intégrité,
-n’avoir jamais été condamné pour crime,
-n’avoir jamais soutenu le projet de révision de l’article 37,
-avoir une notoriété publique dans le domaine de la culture, des arts et du tourisme.

Conditions particulières
Tout préposé au poste de ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme ne doit pas être en situation de responsabilité au sein d’un parti ou d’une formation politique. Il doit, en outre, remplir les conditions particulières suivantes :
-être reconnu pour son engagement pour la défense des intérêts du monde de la culture, des arts et du tourisme,
-avoir une bonne connaissance du fonctionnement du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme et des dossiers en latence pour leur traitement diligent au cours des 12 prochains mois que durera la transition,
-jouir d’un solide réseau de professionnels actifs à l’intérieur tout comme à l’extérieur du Burkina, notamment au sein des institutions s’occupant de la culture, des arts et du tourisme comme l’UNESCO, l’OIF, l’Union africaine, l’UEMOA, la CEDEAO, l’Union européenne et le Commonwealth…
-n’avoir pas entretenu une accointance coupable et des liens équivoques avec les membres du régime de Blaise Compaoré,
-justifier d’un bon niveau d’instruction et d’une connaissance de la politique culturelle nationale et de sa mise en œuvre,
-avoir le soutien clairement exprimé des acteurs du monde de la culture, des arts et du tourisme.

Candidature
Pour sa désignation, le préposé doit avoir déposé un CV et un casier judiciaire auprès de la primature qui statue en dernière instance.
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