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Dons aux blessés de l’insurrection populaire : Plus de 60 millions de F CFA récoltés au CHU-Yalgado

Publié le mercredi 26 novembre 2014 | Le Quotidien

© Autre presse par DR
Le nouveau visage des urgences médicales de l`hôpital Yalgado Ouédraogo

Après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, une chaine de solidarité s’est développée pour venir en aide aux blessés. Ainsi, dans un souci de transparence et au regard des incompréhensions survenues quant à la prise en charge des blessés, le directeur général du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo, Robert Sangaré pour lever toute équivoque, a animé un point de presse, le mardi 25 novembre 2014, où il a fait le bilan de la prise en charge des blessés et donations reçues. Ainsi, à la date du 25 novembre 2014, 63 millions 904 mille de F CFA ont été récoltés pour la prise en charge des 190 blessés enregistrés.

63 millions 904 mille de F CFA, c’est le total des dons reçus par le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo pour la prise en charge des blessés de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Sur ce total, 21 millions 112 mille cinq de F CFA ont été dégagés pour le remboursement des ordonnances et autres frais d’examen que les blessés reçus au CHU-YO ou leurs parents ont eu à supporter pour des produits ou examens non disponibles au CHU-YO. Outre ces dons en numéraires, le CHU-YO a reçu des dons en médicaments et consommables médicaux. Selon le directeur général du CHU-YO, Robert Sangaré, 190 blessés ont été admis à Yalgado Ouédraogo suite à l’insurrection populaire. Aujourd’hui a-t-il fait savoir seuls 2 blessés restent encore à l’hôpital. Quant aux autres, a précisé Robert Sangaré, après avoir reçu les soins d’urgences et des soins curatifs, ils ont été libérés, toutefois, certains reviennent pour suivre leurs traitements. Au sujet des victimes, il a indiqué que le CHU-YO a reçu au total 10 corps. Le point de presse animé par le directeur général du CHU-YO, a été l’occasion pour lui, d’apporter des éclaircissements sur les incompréhensions survenues avec certaines personnes. Ces personnes se sont présentées au CHU-YO plusieurs jours après les évènements pour se déclarer blessés des évènements des 30 et 31 octobre et à ce titre, demandaient à être remboursées des frais d’ordonnances non établis au CHU-YO.

Mille dons, mille problèmes

A en croire Robert Sangaré, depuis que l’information sur les remboursements a été connue du grand public, « des personnes non enregistrées au CHU-YO comme blessées des évènements ou non référées comme tels au CHU-YO par les structures sanitaires publiques, se présentent avec des lots d’ordonnances avec ou sans reçus d’achats de médicaments pour demander à être remboursées », a expliqué Robert Sangaré. Pour lui, outre le caractère parfaitement douteux de certains documents présentés, d’autres ne peuvent pas être crédibles du point de vue de la démarche médicale et du fonctionnement du système de santé burkinabè. Selon le directeur général du CHU-YO, il était important pour lui d’apporter ces éclairages, car son service rencontre des problèmes avec certains individus qui se livrent à des pratiques qui ne sont ni plus ni moins que des tentatives d’escroqueries. Il en veut pour preuve cet incident survenu avec deux individus. En effet, a-t-il relaté, « deux individus ont tenté de profiter de cette situation de détresse, en se faisant passer pour des blessés liés aux manifestations. Des ordonnances avec des dates falsifiées et aux origines douteuses ont été présentées. Naturellement, nous ne les avons pas acceptés ». De plus, a-t-il ajouté, un individu se disant militant actif de l’opposition et non enregistré par les services du CHU-YO est même venu dire qu’il s’était fait soigner dans une clinique privée et a exigé qu’on lui rembourse ses ordonnances. N’ayant que pour seul base sa parole et ne présentant aucune blessure visible et n’étant sur les registres, et s’étant butté sur l’organisation mise en place, ce dernier s’est donné à en croire Robert Sangaré à un « odieux » chantage. Car, il a promis d’aller dénoncé le mécanisme de prise en charge du CHU-YO. « Effectivement, dès le lendemain nous avons entendu sur certaines émissions radios et lu sur les réseaux sociaux des attaques contre le CHU-YO. Mais cela ne nous ébranle point et nous continuerons notre mission avec abnégation et rigueur au service de tout le peuple burkinabè » a rappelé le directeur général du CHU-YO. Robert Sangaré a par ailleurs, au nom de l’ensemble du personnel et des blessés, traduit ses sincères remerciements à l’endroit de tous ceux qui ont manifesté leur solidarité aux victimes de l’insurrection populaire et au personnel. Il a promis qu’au moment opportun des certificats de reconnaissance seront délivrés « à toute les bonnes volontés qui ont contribué à cette belle œuvre de patriotisme et de solidarité nationale ».