Politique
Gouvernement de transition : premier jour de classe pour les ministres
Publié le mardi 25 novembre 2014 | Le Quotidien
|
En dehors de quelques absents, le gouvernement de transition s’est retrouvé au complet, le 24 novembre 2014, au palais présidentiel de Kosyam. C’est par intermittence qu’ils sont arrivés. Si certains sont descendus au perron du palais de leurs véhicules, d’autres, à l’image du juge Réné Bagoro, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, est arrivé à pied. Pagnes, dentelles, costumes-cravates, bazins, pagne traditionnel, ont constitué l’accoutrement des ministres qui disent être conscients de la mission à eux confiée. Nous avons pu recueillir les propos de quelques uns.
Ambiance.
Yacouba Isaac Zida, Premier ministre
« Nous n’avons jamais appris que les artistes se plaignent de lui »
C’est un conseil de présentation du gouvernement. Le temps presse et nous allons nous pencher sur certains dossiers urgents que nous avons eu à gérer pendant trois semaines, avec les secrétaires généraux. Pour le moment, nous n’avons pas un ordre du jour très précis. Nous allons juste présenter aux différents ministres les dossiers qu’on avait eu à gérer. Et leur demander de se pencher très vite sur ces différents dossiers. Vous avez vu la composition du gouvernement, je pense que toutes les parties sont représentées. Concernant la nomination du ministre de la Culture et du Tourisme, nous connaissons l’homme, nous connaissons quelles sont ses connaissances. Il a été directeur général du BBDA depuis un certain nombre d’années. Nous n’avons jamais appris que les artistes se plaignent de lui, donc nous pensons qu’il fera du bon travail dans ce ministère.
Nébila Amadou Yaro, ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes
« Nous sommes dans une situation qui est assez difficile »
Nous sommes venus prendre un certain nombre d’instructions mais aussi de conseils. Vous savez que nous sommes dans une situation qui est assez difficile. Les conseils sont toujours les bienvenus. Je dois dire que nous sommes dans une période où les attentes sont très fortes et il est important que l’équipe gouvernementale soit soudée pour relever ces défis qui se présentent à nous. Et ce sont les défis d’une année, pas plus. Donc de ce point de vue, que tout le monde reçoive ces instructions là et les conseils avisés.
Vous savez, on n’est jamais dans son élément. Je suis juriste de formation. C’est vrai que j’ai fait beaucoup d’économie numérique mais je dois dire que l’économie numérique est le levier du développement également. Vous savez que certains pays l’ont très bien utilisée. Donc tout ce qui est économie numérique comme levier du développement, notamment pour ce qui nous concerne, c’est-à-dire mettre en place des chantiers qui vont permettre de booster ce secteur là et faire en sorte qu’il soit un élément dans la lutte contre le chômage et faire en sorte que l’économie numérique soit un levier de développement dans notre pays, sera fait.
Amina Bila /Bambara, ministre déléguée chargée du budget
« Aucun manquement ne sera toléré»
Les défis, je crois que nous les connaissons tous. C’est en grande partie ce qui a conduit à la composition de ce gouvernement. Mais son excellence monsieur le Premier ministre l’a si bien dit, de même que son excellence le président du Faso, il y a beaucoup de défis. Beaucoup de défis et malheureusement, nous avons une forte contrainte, ou bien deux : c’est le temps et puis les moyens. Je crois que les jours à venir, on pourra éventuellement dérouler l’ensemble de ces éléments à votre adresse.
Nous avons reçu les grandes orientations de son excellence monsieur le Premier ministre et de son excellence le président du Faso. Ils nous ont donné des orientations fortes, des conduites à tenir. Mais surtout ce qu’on pourrait retenir, c’est de travailler avec le personnel comme il l’a si bien dit, d’avoir une intelligence avec le personnel et faire l’effort de répondre aux attentes des populations en incarnant les valeurs et les qualités qui ont été un facteur, au niveau de notre désignation dans ce gouvernement. Ils l’ont si bien dit. Aucun manquement ne sera toléré. Donc nous avons pris note de toutes ces orientations que nous allons mettre en pratique pour être des ministres de l’Etat, des citoyens au service de l’Etat et surtout de la population entière.
Amédée Prosper Djiguemdé, ministre de la Santé
« Éviter que cette terrible maladie pénètre sur notre sol»
Je pense qu’il y a des dispositions qui sont prises déjà, depuis belle lurette, que nous avons travaillé à renforcer pour éviter que cette terrible maladie pénètre sur notre sol. Je crois que nous avons des défis en matière de lutte contre la maladie que nous allons relever. Egalement, des défis d’amélioration en termes d’accessibilité de soins et surtout l’accessibilité géographique. Surtout faire en sorte que nos populations aient davantage accès aux soins de santé à moindre coût.
Sadou Maiga, ministre de l’Environnement et des Ressources halieutiques
« C’est d’assurer la continuité du service public »
On va d’abord prendre contact avec notre département. Il faut dire que pour une période d’une année, on ne vient pas pour exécuter un problème quinquennal. Les priorités sont déjà tracées, c’est d’assurer la continuité du service public et préparer les élections.
Joséphine Ouédraogo, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des Sceaux
« Il y a des gens qui attendaient ce changement »
Sachant qu’on m’a témoigné une grande confiance, j’ai confiance aussi qu’ensemble nous allons relever le défi. La détermination est là et je pense aussi qu’au sein de la justice, il y a des gens qui attendaient ce changement. Des personnes qui ont travaillé pour le changement, donc nous allons travailler ensemble pour pouvoir avancer. C’est ce que je peux dire.
Pr Filiga Michel Sawadogo, ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur
« Avec de la volonté, (…) on doit pouvoir résoudre les principaux problèmes »
C’est beaucoup de responsabilité et d’inquiétudes, parce que je connais le département, sa délicatesse pour avoir été recteur de l’Université de Ouagadougou, pendant cinq ans. Mais je sais qu’avec de la volonté de part et d’autres, avec des concertations, on doit pouvoir améliorer la situation et essayer de résoudre les principaux problèmes qu’on rencontre dans l’Enseignement secondaire et supérieur. On compte aborder le problème de la même manière que le chef de l’Etat en traçant des sillons décisifs qui permettront aux continuateurs d’avoir une tâche facile, des lignes directrices à suivre.
Salifou Dembélé, ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi
« Il faudrait que la jeunesse puisse sortir grandie de ce soulèvement »
Les priorités de mon ministère, c’est de tout faire pour mettre en place les fondements d’une véritable politique de l’emploi de la jeunesse au Burkina Faso. Je pense que ce que nous avons vécu actuellement est l’œuvre de la jeunesse et il faudrait que celle-ci puisse sortir grandie de ce soulèvement.
Samadou Coulibaly, ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation
« Nous attendons un certain nombre de directives »
C’est une marque de confiance témoignée à mon égard. Je ferai tout mon possible pour ne pas décevoir ceux qui m’ont confié cette tâche. Par rapport à ce que je vais faire, il y a un certain nombre de choses qui ont été annoncées par le Président, mais nous attendons de recevoir un certain nombre de directives annoncées par le Premier ministre pour savoir exactement dans quel sens mener la barque.
Bibiane Ouedraogo / Bony, ministre de la Promotion de la femme et du Genre
« Nous allons penser à la femme rurale et à la jeune fille »
Nous avons beaucoup de défis, mais pour le moment j’attends la lettre de mission pour voir le contenu et à la suite de cela voir la mission qui nous est affectée. Je crois que la promotion de la femme répond à ce que nous allons faire car il faut promouvoir la femme et pour cela, il faut penser à la femme en milieu rural mais également à la jeune fille. Voilà autant de challenges qui nous attendent.
Réné Bagoro, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme
« Je considère cela comme une mission »
Je ne peux pas savoir pour le moment quelles sont mes priorités. J’attends d’abord ma feuille de route. Je considère ça comme une mission, une continuité de la lutte que le peuple à mener et que nous allons essayer de traduire en actes.
Jean Noël Pooda, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation
« Il faut d’abord relever les défis de la communication »
Il y a d’abord les défis de la communication, car il faut montrer que les chercheurs trouvent mais ce n’est pas souvent pas connu. Il y a aussi les défis de résultats pour le développement. C’est un défi et on espère pouvoir le relever avec vous.
Hyppolite Dah, ministre de l’Industrie du Commerce et de l’Artisanat
« C’est un honneur pour mon département »
C’est un honneur de passer à la tête du ministère du Commerce. Je suis un ancien du ministère et cela est un honneur pour tout le département. On attend les instructions
L.T.T, F.K et R.O
Commentaires
Dans le dossier
Sondage
Autres articles
Ministere de la culture et du tourisme : les agents protestent contre la nomination de Adama Sagnon
Le Quotidien - 25/11/2014
Trafic d’enfants au Nord : 65 mineurs interceptés à Ouahigouya
Le Quotidien - 24/11/2014
Education : le MENA a-t-il oublié certains enseignants ?
Le Quotidien - 24/11/2014
Bobo : le MPP à la conquête des militants « égarés » du CDP
Le Quotidien - 24/11/2014
Etalons du Burkina : Abdoulaye Soulama perd sa mère
Le Quotidien - 24/11/2014
Tous les articles d'actualités
Le Quotidien - 25/11/2014
Le Quotidien - 24/11/2014
Le Quotidien - 24/11/2014
Le Quotidien - 24/11/2014
Le Quotidien - 24/11/2014