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Trafic d’enfants au Nord : 65 mineurs interceptés à Ouahigouya
Publié le lundi 24 novembre 2014  |  Le Quotidien
Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre le travail des enfants sur les sites d’orpaillage




Le week-end passé n’a pas été de tout repos pour Lambert Ouédraogo, directeur provincial de l’Action sociale du Yatenga, et ses collaborateurs. En effet, Djéliba a été informé que la police nationale a intercepté 64 fillettes et un garçonnet à l’entrée da Ouahigouya dans la nuit du 21 novembre 2014. Tous âgés de 8 à 17 ans, ces mineurs étaient en provenance d’un village de la commune de Bahn, vers la frontière du Mali. Djéliba, qui a pu rencontrer ces mineurs, a appris qu’ils venaient à Ouahigouya pour chercher du travail. En majorité des filles, elles ont confié à Djeliba qu’elles venaient à Ouahigouya pour exercer les métiers suivants : gardes-bébés, serveuses dans les restaurants, vendeuses, etc. Approchée par Djéliba, Salmata Ganamé, la commanditaire, dit ignorer que la pratique est interdite à Ouahigouya. Elle soutient qu’il s’agit de ses enfants qu’elle aide à trouver du travail. « Les plus petits ont un revenu de 3500 FCFA et les plus grands ont entre 5000 et 6000 F CFA. S’ils sont maltraités par leur employeur, je les confie à un autre employeur. C’est parce que c’est une bonne affaire pour les premiers aventuriers que le nombre est aussi important de plus en plus », a fait savoir Salmata Ganamé. Lambert Ouédraogo de l’Action sociale travaillera pour le retour de ces enfants au bercail. Cependant, Balguissa Ganamé, âgée de 8 ans, originaire de Déré, dit ne pas vouloir retourner au village. « Nous voulons préparer notre mariage. Je suis là pour la 2e fois et je veux travailler. Si je fais 5 ou 6 mois, j’aurais au moins 25 000 F CFA pour mes plats », a fait savoir Safiata Ganamé, 16 ans. Le seul garçon du groupe, âgé de 9 ans, dit être venu pour la vente de l’eau. Souleymane Ouédraogo, secrétaire général de l’Association pour le bien-être familial des jeunes de Bogoya (AJBFB) dit être dépassé par cet acte. C’est au centre de transit CEIO, que les mineurs ont été hébergés en attendant l’organisation de leur retour.
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