Education : le MENA a-t-il oublié certains enseignants ? #aOuaga

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Education : le MENA a-t-il oublié certains enseignants ?

Publié le lundi 24 novembre 2014 | Le Quotidien

Djéliba a reçu la lettre de Pascal N. Sawadogo, enseignant à la CEB de Bourzanga, dans la province du Bam. Dans cette lettre, il déplore le traitement réservé aux enseignants du primaire de la promotion 2012-2014. Voici l’intégralité de sa lettre : « Qu’avons-nous fait pour mériter ce délaissement ? C’est la question que se posent les novices dans l’enseignement répartis dans tous les quatre coins du Burkina. En effet, la promotion 2012-2014, après une longue attente de ses frais d’installation et de son pécule de SND interrompu en juillet 2014 a du mal, à exercer son métier d’enseignant. Qu’en est-il de leur situation ? Les enseignants du primaire sortant des écoles de formation et nouvellement affectés sur le terrain bénéficient d’une modique somme dès les premiers instants. Cette somme leur permet de se débrouiller pour attendre le mandatement. N’ignorant pas les réalités de notre pays, bon nombre de ces enseignants n’ont que cette somme comme espoir. Mais voilà qu’ils se retrouvent tous virés car rien n’a été concrétisé jusqu’à présent. Dans les différentes écoles, ces derniers vivent à peine, faute de moyens. Pire, certains enseignants de cette promotion qui bénéficiaient encore d’un pécule de SND, parce que déployés sur le terrain dans le cadre de leur stage en janvier 2014, ne rentrent plus en possession de cette somme depuis août 2014. Pourtant dans les écoles de formation, le refrain est de ne pas se rendre ‘’vaurien’’ dans les villages en mendiant ou en empruntant de l’argent à qui que ce soit. Mais, le MENA ne rend-il pas les agents vulnérables ? Le souhait est que le ministère réagisse vite en faveur de ces derniers qui contribuent à la promotion du système éducatif. Sinon, ils seront obligés de replier dans leurs familles respectives afin de préserver leur dignité ».