Le samedi 24 novembre 2011, le Syndicat national des télécommunications (SYNATEL) a organisé une conférence de presse à la Bourse de travail afin d’attirer l’attention de l’opinion publique sur les conditions de travail à l’ONATEL-SA et dénoncer les conditions dérisoires de la vie des travailleurs. De l’avis des conférenciers, l’arrivée de Maroc Telecom avait suscité beaucoup d’espoir chez les travailleurs, mais très vite, ces espoirs se sont dissipés. En effet, l’entreprise souffre d’un problème d’organisation. 12 marocains ont plus de 50% des postes clés dans l’entreprise, et les questions d’ordre financière sont laissées aux mains de ces derniers.
En plus, le manque de transparence et la pression négative ont entrainé en 2012, la démission d’une douzaine de cadres. Pour Mr Soulémane So, " c’est la crème même de l’ONATEL qui démissionne ", et le pire c’est que ces derniers partent porter main forte à la concurrence. En plus du manque de transparence dans le traitement salarial des expatriés de Maroc Telecom, comment peut-on comprendre selon le SYNATEL, qu’une entreprise de l’envergure de l’ONATEL-SA ne possède aucun plan stratégique de développement ? Nul n’est au dessus de la loi et l’Etat ne doit pas permettre à aucun investisseur de bafouer les règles de la société. Pour le syndicat, la valorisation des ressources humaines semble être le dernier souci de l’entreprise, car les cadres nationaux sont mis à l’écart au profit des Marocains, seul leur avis compte.
Ces derniers ne ménagent aucun effort pour résoudre les problèmes, tout ce qu’ils peuvent faire, c’est utiliser la ruse pour calmer la situation. De ce fait, selon le secrétaire général, " si rien n’est fait dans les prochains jours, nous irons en grève pour que nos revendications soient prises en compte ".