Politique
Burkina : Sall appelle à accompagner la transition
Publié le vendredi 21 novembre 2014 | AFP
© aOuaga.com par G.S
Situation nationale : les présidents togolais et sénégalais au Burkina Mardi 11 novembre 2014. Ouagadougou. Les présidents togolais, Faure Gnassingbé, et sénégalais, Macky Sall, sont arrivés au Burkina pour rencontrer les protagonistes de la crise au Burkina |
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Paris - Le président sénégalais Macky Sall a appelé vendredi à Paris à "accompagner" la transition politique au Burkina Faso, soulignant que l’armée, très impliquée dans le processus, y faisait "partie du décor".
"Dès lors que cette armée a négocié avec les civils et est arrivée à un compromis (...), je crois que c’est un processus qui peut être accompagné", a affirmé M. Sall.
Le président sénégalais était à Paris pour rencontrer son compatriote Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie
(OIF).
"Notre rôle est d’accompagner ce processus, d’accompagner le Burkina dans cette année de transition et de lui permettre de revenir très rapidement à la légalité constitutionnelle", a déclaré M. Sall.
"L’armée a accepté le principe sur lequel nous n’avons pas du tout lésiné - il ne pouvait pas y avoir un chef d’Etat militaire, ce n’était pas acceptable", a-t-il souligné.
"Les militaires au Burkina font partie du décor politique quelque part. Il y avait une situation inédite où le président n’était plus là, le gouvernement a été dissout, l’Assemblée brûlait, n’était plus là. Donc il y avait un vide.
La rue était dehors. Par conséquent, la seule organisation qui était en mesure de maîtriser la situation, c’était l’armée", a-t-il poursuivi.
"Le dialogue a permis (...) de désigner un chef d’Etat civil", Michel Kafando. "Ce président a nommé un Premier ministre qui est le lieutenant-colonel (Isaac) Zida. Cela a été un consensus de la classe politique et de la société civile", a-t-il estimé.
Diplomate émérite, qui a représenté son pays durant une quinzaine d’années à l’ONU, M. Kafando, désigné président intérimaire, entrera officiellement en
fonction vendredi après-midi.
Le lieutenant-colonel Zida, homme fort du pays depuis la démission de
Blaise Compaoré le 31 octobre, pourrait rester officieusement aux manettes,
estiment plusieurs observateurs, même si l’armée a soutenu la candidature de
M. Kafando à la présidence.
La période de transition s’arrêtera en novembre 2015 avec la tenue d’élections présidentielle et législatives. Ni M. Kafando, ni M. Zida ne pourront légalement participer aux scrutins.
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