Le Burkina Faso veut réduire de 70%, la péripneumonie bovine, a appris APA, mercredi auprès du ministère des Ressources animales qui a procédé au lancement de la campagne de vaccination contre cette maladie animale à Dédougou dans la Boucle du Mouhoun (Nord-ouest).
Principale maladie qui affecte les bovins, la péripneumonie paralyse l'épanouissement du secteur sylvo-pastoral, deuxième ressource économique du pays après l'agriculture, à en croire les autorités des ressources animales.
La seule voie pour éradiquer cette maladie, a dit le ministre des ressources animales, Jérémy Tinga Ouédraogo lors du lancement de la campagne de vaccination, est la vaccination des animaux.
Il ressort que la sensibilisation des éleveurs et l'approvisionnement du vaccin ainsi que la rupture des vaccins est la principale cause du faible taux de couverture vaccinale estimé de nos jours à 25%.
« C'est donc une stratégie participative que nous comptons mettre en place parce que vous avez beau avoir les vaccins si l'éleveur lui-même n'est pas sensibilisé, il n'amènera pas ses animaux pour les faire vacciner tout comme les éleveurs peuvent être disposés à la campagne de vaccination s'il y a un problème d'approvisionnement en vaccin, cela mettra en mal tout le processus », a indiqué Jérémy Ouédraogo.
Les éleveurs, tout comme les techniciens de la santé animale sont invités à s'impliquer pour la réussite de la campagne qui vise à vacciner 100% de bovins du Burkina Faso.
L'entrée des viandes non contrôlées constituerait un danger public pour les consommateurs, et le ministre Jérémy n'entend pas mettre en danger le consommateur burkinabè par ce canal.
« Un produit animal qui entre dans notre pays sans autorisation est un danger potentiel pour le consommateur et nous ne pouvons pas prendre des risques. Autant nous nous battons pour la vaccination de nos animaux, autant nous devons œuvrer au contrôle efficace des entrées de viande dans notre territoire afin de garantir la santé des consommateurs », martèle Jérémy Ouédraogo.
Sans pour autant être interdite au Burkina, l'importation de viande est sujette à une autorisation préalable des services vétérinaires nationaux, selon le ministre en charge des questions animales.