Les conseillers et responsables du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de la commune rurale de Tema Bokin étaient à Ouagadougou ce lundi 17 décembre 2012. Ils ont fait le point sur les heurts liés à la situation politique conflictuelle dans cette localité.
Au lendemain des élections couplées du 2 décembre 2012 qui ont été particulièrement accompagnées de campagne de sensibilisation à la non violence et au respect de textes, des tensions ont été observées le soir du scrutin dans la commune rurale de Tema Bokin. L’UNIR/PS dit être victime de fraude lors du transport et acheminement d’enveloppes entre Bokin et Yako, le soir des dépouillements. Mécontents du verdict des urnes des militants de l’UNIR/PS auraient attaqué le vice-président de la CECI de Bokin pendant que ce dernier était en communication avec le commandant de la gendarmerie de Bokin.
D’après le CDP, sur 40 villages dans cette commune, il y avait 23 villages où le CDP et l’UNIR/PS ont tous obtenu le même nombre de conseillers municipaux. Et sur les autres villages, il y a 8 villages dans lesquels le CDP a obtenu 8 conseillers contre 0 pour l’UNIR/PS et 8 autres villages où l’UNIR/PS a eu 8 conseillers contre 0 pour le CDP. Et c’est dans le chef-lieu de province que les deux adversaires politiques se sont départagés avec 2 conseillers pour le CDP et 1 pour l’UNIR/PS. En tout le CDP dit avoir obtenu 41 conseillers contre 40 pour l’UNIR/PS.
Selon Naaba Sigri de Guipa (responsable communal adjoint de la campagne du CDP de Tema Bokin le président de la CECI a été attaque en présence du commandant de la gendarmerie de Bokin et d’un responsable de la gendarmerie : l’adjudant-chef Palm Sié. Le président CECI a été sauvé de justesse par les deux gendarmes avec l’assistance de quelques éléments de sécurité. Ensuite les manifestants se seraient dirigés vers le domicile d’un certain Sawadogo Rasmané dit Macaire dont les membres de la famille ont été blessés. Ces mêmes manifestants se sont rendus au domicile du préfet qui s’est réfugié à la gendarmerie. D’après les responsables CDP, il n’y a pas eu de riposte de la part de leurs militants. Actuellement le calme semble être revenu dans cette localité.
« Le maire doit être la solution, mais c’est lui qui est le problème » dixit Naaba Sigri de Guipa. Le CDP en appelle au calme et à la retenue de la part de ses militants et demande des réparations par voies légales car d’après eu, la violence n’est pas le monopole de quelqu’un.