Le Centre féminin d’initiation et d’apprentissage des métiers (CFIAM) a organisé, du 13 au 14 décembre 2012 à Ouagadougou, au profit de ses élèves en fin de formation, une formation sur le thème « Genre et métiers non traditionnels ». L’objectif de cet atelier qui a été ouvert à des apprenties des garages et ateliers de la ville, était de permettre aux participantes de réussir leur insertion socioprofessionnelle.
Elles étaient au total 43 participantes, dont 27 finissantes, à avoir bénéficié, du 13 au 14 décembre 2012 à Ouagadougou, de la formation sur le thème « Genre et métiers non traditionnels » organisée par le Centre féminin d’initiation et d’apprentissage des métiers (CFIAM). Cette formation qui s’inscrit dans le cadre des ateliers régulièrement initiés par le CFIAM pour le suivi de ses élèves sortantes avait pour objectif d’accompagner celles-ci dans leur insertion socioprofessionnelle. Pour ce faire, le séminaire a été ouvert à des apprenties des garages et ateliers où sont accueillies des finissantes du CFIAM, en vue de favoriser leur accès à ces entreprises utiles au prolongement de leur apprentissage.
Le développement du thème de la formation a été fait en deux communications dont la première, qui a occupé le premier jour, a porté sur « Le développement de l’esprit d’entreprise ». Le but étant d’inciter les participantes à apprendre à s’auto-employer à la fin de leur formation. Timothée Ouoba, conseiller en gestion d’entreprises, leur a essentiellement appris à découvrir et à s’approprier les qualités d’un bon entrepreneur. L’entrepreneur n’est pas forcément celui qui a un gros sac, une grosse voiture, leur a-t-il enseigné, pour les persuader qu’un garagiste, un couturier, sont aussi des entrepreneurs dont le garage et l’atelier de couture constituent les entreprises.
Travailler trois fois plus et mieux que les hommes
En somme, les participantes à l’atelier auront appris que l’esprit d’entreprise, c’est aussi se dire que l’on peut être un petit, un moyen ou un grand entrepreneur selon la taille de son entreprise. Elles ont, en outre, appris à connaître les structures de financement comme les fonds de l’Etat, les structures privées comme les banques, les institutions de micro-finance, de même que les conditions d’accès à ces crédits. La deuxième communication qui a été donnée le deuxième et dernier jour de la formation, a porté sur « L’insertion des jeunes filles dans les métiers non traditionnels ».Huguette Ouili-Bama a ainsi échangé avec les participantes sur les difficultés de placement des filles en stage et leurs raisons, et surtout comment faciliter l’insertion des jeunes filles dans les métiers non traditionnels comme l’électronique, la mécanique, la tôlerie- peinture et l’électricité. Entre autres causes, il a été retenu le rythme de travail souvent intense, l’insuffisance de force physique, le manque de disponibilité qui contribuent à marginaliser les filles. Aussi, pour faciliter leur insertion dans les ateliers et garages, Mme Ouili leur a suggéré de travailler trois fois plus et mieux que les hommes, d’éviter de mettre en avant leurs attributs féminins, d’être rigoureuses envers elles-mêmes et d’éviter les familiarités avec les clients.