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Le Pays N° 5260 du 18/12/2012

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Autorité supérieure de contrôle d’Etat : vers l’adoption d’un mécanisme de suivi-évaluation sur la corruption
Publié le mercredi 19 decembre 2012   |  Le Pays




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L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) a organisé un atelier de validation du mécanisme de suivi-évaluation de la Politique nationale de lutte contre la corruption (PNLC), le lundi 17 décembre 2012 à Ouagadougou.

Désormais, le gouvernement burkinabè, à travers l’ASCE, entend mettre en place un mécanisme de suivi-évaluation des actions définies pour lutter contre la corruption au Burkina Faso. Cette démarche innovante passe par la mise en œuvre de la Politique nationale de lutte contre la corruption (PNLC). C’est justement pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce nouvel engagement que l’ASCE a initié un atelier de validation du mécanisme de suivi-évaluation de la PNLC le 17 décembre dernier. Cette rencontre a connu la participation de tous les acteurs de la lutte contre la corruption : il s’agit des structures étatiques, des Organisations de la société civile (OSC), du secteur privé et des partenaires techniques et financiers. D’après le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin, le phénomène de la corruption persiste malgré les différentes mesures prises pour endiguer le fléau.

Cette persistance s’observe à travers les études, les rapports et les révélations des organes de l’Etat, des OSC et de la presse. A cela s’ajoutent les différents rapports de Transparency International sur la corruption dans le monde qui ont toujours fait l’objet de différentes interprétations par les acteurs de la lutte contre la corruption. De l’avis de Henri Bruno Bessin, la finalisation de ce nouveau mécanisme va permettre d’avoir une meilleure appréciation de l’ampleur de la corruption et de l’impact de la lutte contre le fléau. « Le mécanisme de suivi de la mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre la corruption au Burkina Faso va donc permettre d’être renseigné sur l’évolution périodique du phénomène à travers notamment des domaines ou secteurs d’activités », a-t-il souligné. Il poursuit qu’il s’agit de concevoir un système pas trop rigide, organisé autour d’un noyau d’indicateurs peu coûteux concernant des domaines précis, dont la production est régulière, le nombre d’indicateurs et de domaines pouvant être augmenté au fil des années.

Un outil très précieux pour apprécier l’atteinte des objectifs de bonne gouvernance

Toujours selon le contrôleur général d’Etat, ce projet soumis à l’appréciation des participants est un outil très précieux pour apprécier l’atteinte des objectifs de bonne gouvernance. Il a souhaité que les échanges de ce jour puissent participer à la finalisation du mécanisme qui sera expérimenté dès 2013. Ce présent atelier de validation bénéficie de l’appui technique et financier de la Banque mondiale. Cet appui s’est avéré avec la présence effective de la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina. Nul doute que la validation du mécanisme de suivi de la mise en œuvre de la PNLC permettra aux participants des assises nationales sur la corruption qui se dérouleront du 19 au 21 décembre prochain dans notre capitale de se doter d’un document de référence pour leurs travaux.

Ambèternifa Crépin SOMDA

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