Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage


 Autres articles

 Météo


Comment

Société

Jubilé d’or de la paroisse de Réo : sous le signe de la réconciliation avec Dieu
Publié le mercredi 19 decembre 2012   |  Autre presse


L’évêque
© Autre presse par DR
L’évêque de Koudougou, Mgr Joachim Ouédraogo, a présidé la célébration des cent ans d’évangélisation de la paroisse Saint Alphonse


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

L’évêque de Koudougou, Mgr Joachim Ouédraogo, a présidé la célébration des cent ans d’évangélisation de la paroisse Saint Alphonse, le samedi 15 décembre 2012. Cette célébration eucharistique des cent ans de grâces a connu la présence du clergé du Burkina Faso, de la conférence épiscopale du Burkina-Niger, des délégations venues des pays voisins et de par le monde, des autorités politiques et administratives du pays et des fidèles du diocèse.

Environ cinq heures d’horloge (9 h à 14 h), c’est le temps qu’a duré la commémoration du jubilé d’or du diocèse de Réo.Les fidèles, venus nombreux, ont assisté de bout en bout aux différentes étapes de la célébration.

Le président de la conférence épiscopale, Mgr Séraphin Rouamba et le clergé du Burkina au grand complet ont pris part aux festivités. Des délégations sont également venues des pays voisins comme la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Mali (Ségou), le Niger, du diocèse d’Angoulême. Le saint siège a été représenté par le secrétaire de l’anonciature, venu apporter le message de bénédiction, de félicitation et d’encouragement du pape Benoît XVI. Le célébrant du jubilé, Mgr Joachim Ouédraogo, évêque de Koudougou, dans son homélie, s’est appesanti sur le sens du jubilé qui, selon lui, est un nouveau départ pour la suite du chemin parcouru avec Jésus-Christ.

Cette célébration, à l’entendre, est « un appel à la réconciliation, à une authentique réconciliation qui établit la paix entre nous tous, et nous introduit dans le cœur miséricordieux de notre Seigneur ». Il a en outre soutenu que, « Si nos péchés nous ont placés en situation de dette envers le prochain et envers Dieu, sachons que le jubilé est le moment par excellence de la remise des dettes. Voilà pourquoi, en ce jour, il convient que nous nous laissions interpeller par cet appel de l’apôtre Paul : « Au nom du Christ, nous vous en supplions, laissez-vous réconcilier avec Dieu…

Car la réconciliation demeure la condition sine qua non pour avoir part à la vie et à la mission de Jésus ». Mgr Joachim Ouédraogo a confessé à l’auditoire que c’est les 11 et 12 mars 1912 que les missionnaires, Pères François et Thévenoud, ont visité le village de Réo et, sous la bienveillance du chef Onyini Bassolé, ont fixé l’emplacement de la mission. Et de poursuivre en citant Joahnny Thévenoud : « Le 15 mars, environ 500 hommes se rendent sur le chantier et commencent la confection des briques (50 000). Le 15 mars 1912 soir, les Pères Viguier et Farion arrivent avec trois ménages qui s’installent provisoirement en campement…

On prépare immédiatement une case pour servir de chapelle et le 18 mars 1912, notre Seigneur prenait possession de Réo… ». C’est dire que l’évangélisation du diocèse est partie de Réo pour fonder Koudougou, sa fille aînée, 19 ans après sa propre fondation par Ouagadougou. Et c’est à partir de la paroisse de Koudougou que seront fondées toutes les autres paroisses mooréphones du diocèse dont La-Toden en 1937 avec le Père Belbeoch. Les paroisses lyéléphones et nuniphones dont l’aînée est Didyr seront fondées à partir de la paroisse de Réo.

A noter que le diocèse de Koudougou compte aujourd’hui dix-huit paroisses. Au nombre des nouveautés introduites par les pères, il y a la formation des auxiliaires catéchistes, la construction de la communauté chrétienne, l’éducation à travers la catéchèse, l’alphabétisation, l’école classique, les centres de formations artisanale et professionnelle.

Il faut ajouter à cette liste, la santé, l’arboriculture, la culture maraîchère, l’émancipation de la jeune fille et de la femme. Cependant, beaucoup de contraintes et de difficultés dont le manque de préparation des esprits, des cœurs et des populations à l’accueil des pères, l’ignorance de la langue, de la culture, la peur du "blanc", la colonisation et son poids de servitude, ont été des entraves au développement rapide de la mission d’évangélisation.

Pascal Y. BAKO

 Commentaires