La Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO), c’est aussi l’occasion de la « naissance officielle » d’œuvres. C’est dans ce cadre en effet qu’est intervenue la dédicace d’un opuscule dont l’auteur est Harouna Timothé Kaboré, et d’un recueil de Nouvelles de la plume d’Adamou L. Kantagba. C’était le 15 décembre 2012 sur le site du SIAO à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie présidée par Dramane Konaté, président de la Société des auteurs, des gens de l’écrit et du savoir (SAGES).
Après avoir indiqué que les œuvres du jour abordent les problèmes de la vie au quotidien, M. Dramane Konaté a relevé que « les écrivains burkinabè sont très productifs ». Au passage, M. Konaté a déploré le manque d’accompagnement dans le sens de l’édition de ces œuvres de l’esprit. A cela s’ajoute le manque d’engouement véritable pour la lecture des œuvres écrites par les Burkinabè. Et de proposer à cet effet, « il faudrait que les Burkinabè apprennent à consommer burkinabè, même dans le domaine littéraire et documentaire ; que les Burkinabè lisent ce que les Burkinabè écrivent ».
Relativement à l’œuvre de Timothé Kaboré intitulé « Ce qu’il faut savoir pour vivre dans la société », dont l’intérêt thématique se rapporte à l’éducation, M. Konaté y voit « une réflexion et une introspection ». Et d’expliquer, « Timothé prend de la distance, il ne donne pas de leçon en tant que telle, mais des préceptes ; des préceptes aussi antinomiques que le mariage et le divorce » et « en lisant cette œuvre, vous apprenez à vous découvrir vous-même, c’est comme un miroir ». C’est une œuvre qui cultive les vertus de « la responsabilité, l’humilité, la complémentarité, la solidarité, pour mieux vivre en société », a conclu M. Konaté.
Le président Konaté voit dans le recueil de Nouvelles d’Adamou Kantagba intitulé « La femme du président », le passage des hommes d’ambitions politiques ou sociales au mysticisme.
Né à Zorgho en 1967, l’auteur de « Ce qu’il faut savoir pour vivre dans la société », Harouna Timothé Kaboré, dit être passionné du vécu quotidien de l’Homme dans toutes ses dimensions. A travers cette œuvre de 80 pages qui coûte 3 500 FCFA dans notre zone et 11,5 euro ailleurs, l’agent de santé Kaboré qui compte à son actif 5 œuvres, met en exergue les rapports « entre un éducateur et son élève ; un leader et son groupe ; un jeune homme et une jeune fille ; un homme et son épouse ». L’œuvre est inspirée, dira M. Kaboré, « par un monde d’incertitude presque sans repère et où toute valeur est relative ». Sa 1re édition est arrivée à Ouagadougou la veille de la cérémonie de dédicace, et pourra être disponible dans nos librairies après la FILO.
« La femme du président et autres histoires » est un recueil de Nouvelles qui aborde la politique, l’amitié, le destin dans une vision religieuse. Il est le deuxième recueil de Nouvelles après « La barbe de l’Imam » paru en 2009 de l’écrivain Adamou Kantagba qui compte à son actif trois autres œuvres. Cette dernière parution que l’on peut trouver à la FILO et dans les librairies, coûte 3 000 FCFA.