Politique
Discours d’investiture du président burkinabè de la transition,Michel KAFANDO
Publié le mercredi 19 novembre 2014 | laborpresse.net
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Transition : le président Michel Kafando prête serment Mardi 18 novembre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Le président désigné de la transition, Michel Kafando, a prêté serment devant le Conseil constitutionnel qui l`a ensuite investi de ses fonctions de président du Faso et chef de l`Etat par intérim |
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Monsieur le Président,
Excellences, en vos grades et qualités respectifs
Mesdames et messieurs,
Par la cérémonie solennelle par laquelle vous venez de procéder, vous avez bien voulu en quelque sorte, sacraliser les fonctions qui m’investissent officiellement comme président transitoire du Faso.
Je voudrais vous dire que je reçois cette charge avec beaucoup d’honneur, mais surtout avec beaucoup d’humilité.
Humilité de quelqu’un qui n’est là que pour une période transitoire. L’humilité de quelqu’un qui est conscient que le pouvoir qu’il détient appartient au peuple et que de ce fait, son exercice ne doit souffrir d’aucun abus, d’aucun excès. Faute d’avoir observé cette suprême vérité, des pouvoirs politiques, même érigés en forteresse, ont définitivement scellé leur destin.
Pour ma part, je tiens à vous rassurer que l’autorité que nous entendons incarner, je dis bien nous avec le gouvernement et le Conseil national transitoire, nous serons hautement respectueux de notre Constitution et de la charte que nous venons d’adopter.
Nous tenons pour vérité que la loi fondamentale est sacrée et la respecter en toute circonstance est le premier devoir élémentaire d’un citoyen. La constitution d’un pays est le référentiel de l’organisation de l’Etat. A trop la mouvementer, il s’en suit une déstructuration sociale et partant, des bouleversements regrettables comme ceux que nous avons connus il n’y a pas longtemps.
Notre pays ne saurait être une République bananière. A partir de la douloureuse expérience que nous venons de vivre avec le fameux article 37, voué aux gémonies, nous avons les yeux ouverts. La jeunesse burkinabè a les yeux ouverts. Les femmes burkinabè ont les yeux ouverts et plus rien ne sera comme avant s’agissant du respect scrupuleux de l’ordonnancement juridico-politique de notre pays.
A vous monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Conseil constitutionnel, qui êtes les dépositaires de notre loi fondamentale, nous pouvons le dire et le répéter, et attendre de vous que vous rappelez à tous et à tout moment, le devoir sacré du respect de la Constitution.
Vive le Burkina Faso !
Michel Kafando
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