Après la signature de la charte : Michel Kafando à la barre pour 12 mois/ Les défis qui l’attendent #aOuaga

News

Politique

Article

Politique

Après la signature de la charte : Michel Kafando à la barre pour 12 mois/ Les défis qui l’attendent

Publié le mardi 18 novembre 2014 | L’inter

© AFP
Burkina : Michel Kafando vient d’etre nomme president de la transition

Un peu plus de deux semaines après la chute du président Blaise Compaoré, le Burkina Faso a un nouveau dirigeant. Michel Kafando va conduire le pays des hommes intègres pendant les douze prochains mois. Les défis qui l’attendent sont nombreux
Il a fallu toute une nuit aux 23 membres du collège de désignation pour examiner les ’’dossiers’’ des neuf personnalités pressenties pour diriger la transition politique au Burkina. A l’issue du ’’casting’’, c’est le nom d’un diplomate de 72 ans qui a été retenu.
Unanimement reconnu comme l’oiseau rare, Michel Kafando qui coulait une retraite tranquille dans sa ferme, a été appelé à reprendre du service. «J’ai naturellement accepté comme chaque fois lorsque j’ai été sollicité par le devoir», a-t-il déclaré, quelques instants après sa désignation.
La longue carrière diplomatique du président de la transition, le prédispose à ses nouvelles fonctions. L’homme cumule une bonne quinzaine d’années de présence à l’Onu en qualité d’ambassadeur de son pays, d’abord de 1981 à 1982, puis de 1998 à 2011. Outre son expérience et son riche carnet d’adresses, c’est son intégrité reconnue qui a fait la différence par rapport aux autres prétendants au poste. En effet, on ne connaît pas de casseroles que traînerait le nouveau président du Faso. D’ailleurs, lors de son audition par le collège, il a promis de lutter contre la corruption et l’impunité. Sa désignation devait être entérinée par le Conseil constitutionnel dans les prochaines heures. Il pourra dès lors nommer un premier ministre et former un gouvernement de 25 membres dans lequel pourraient figurer des gradés de l’armée.
Le lieutenant-colonel Isaac Zida serait partant pour troquer son treillis contre un costume civil. Interrogé sur son rôle pendant cette transition, l’ancien n°2 de la garde présidentielle de Compaoré a laissé entendre qu’il ne retournerait pas de si tôt dans les casernes. En clair, celui qui a dirigé le pays pendant les deux semaines qui ont suivi la démission de l’ancien président, veut désormais jouer un rôle politique. Certains pensent même qu’il ambitionne le poste de premier ministre. La charte de la transition permet, en effet, qu’un militaire occupe la fonction. ... suite de l'article sur Autre presse