Le ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama, a présidé, le 14 décembre 2012 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de la 11e édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO). L’édition 2012 est placée sous le thème « Livre, lecture publique et défis de développement » avec comme écrivaine d’honneur, Bernadette Dao/Sanou et se poursuivra jusqu’au 18 de ce mois.
La 11e édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou s’est ouverte ce 14 décembre 2012 à Ouagadougou sur le site du SIAO. Le thème retenu pour cette édition, « Livre, lecture publique et défis de développement », sera mis à profit pour donner un coup de pouce au livre et à la lecture. Pour le ministre de la Culture et du tourisme, Baba Hama, la foire du livre n’est pas une simple manifestation festive mais une occasion d’organiser le secteur, de fédérer leurs actions et ce, en marche vers la création d’une industrie du livre. Le livre est un facteur de développement, a soutenu le ministre Baba Hama et ce, sur plusieurs plans. Il s’agit d’abord de la création d’infrastructures et d’emplois. Une récente étude a d’ailleurs accordé une place pour la culture dans l’économie nationale.
Ensuite, le livre reste un facteur de richesse spirituelle, intellectuelle et scientifique car l’acquisition du savoir scientifique, du savoir-faire et du savoir-être constitue un outil fort précieux pour la formation de la personnalité d’un individu. Tout cela explique le fait que le ministère en charge de la culture se penche actuellement plus sur la lecture publique dont la philosophie est de permettre l’accès au livre du plus grand nombre par l’implantation des bibliothèques publiques. L’écrivaine invitée d’honneur, Bernadette Dao/Sanou, a fait parler son art poétique en livrant un discours plein de rythme et de son. Pour elle, le livre devra jouer son rôle d’éducation des populations. « Il faut faire en sorte que l’adage, qui veut que pour cacher quelque chose aux Africains donc aux Burkinabè, il faut le mettre dans le livre, puisse tomber », a lancé l’écrivaine invitée d’honneur. Elle a dit toute sa fierté d’avoir été choisie par les organisateurs de la FILO 2012 comme écrivaine d’honneur. Si elle a un souhait pour une plus grande visibilité de la FILO, ce serait demander une plus grande implication des professionnels du livre.
Le pays invité d’honneur, la Côte d’Ivoire, semble avoir compris ce message et est venu à la FILO avec une délégation d’une quarantaine de membres. Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandama, qui conduit la délégation a rappelé les liens forts entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, des liens qui doivent être renforcés en plus de ceux déjà existants, en témoigne les œuvres burkinabè étudiées dans les universités ivoiriennes. La 11e édition est placée sous le parrainage du président de l’association des professionnels des Banques et établissements financiers du Burkina Faso, Karim Koné. Ce dernier a promis que les professionnels des banques réfléchiront très bientôt sur les possibilités que le secteur du livre soit soutenu.
