Politique
Burkina: le président de la transition prêtera serment mardi et entrera en fonction vendredi (armée)
Publié le lundi 17 novembre 2014 | AFP
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Ouagadougou - Le président de la transition du Burkina Faso, Michel Kafando, prêtera serment mardi, et la passation officielle du pouvoir, actuellement détenu par le lieutenant-colonel Isaac Zida, aura lieu vendredi, a indiqué lundi à l’AFP une source militaire.
Une source au sein de Conseil constitutionnel a confirmé la date de la cérémonie d’investiture. Les agendas des autorités burkinabè sont cependant assez vagues et les reports fréquents.
Le lt-colonel Zida, qui a pris le pouvoir le 31 octobre après la chute du président Blaise Compaoré, chassé par la rue après 27 ans de règne, restera donc à la tête du pays jusqu’à vendredi.
M. Kafando, diplomate émérite, ambassadeur auprès des Nations unies pendant une quizaine d’années (en 1981-1982 et 1998-2011) a été nommé lundi au petit matin président de la transition, une période d’un an qui sera ponctuée par des élections présidentielle et législatives en novembre 2015.
Le Burkina Faso va connaître une semaine très chargée sur le plan institutionnel, marquée également par la nomination du Premier ministre et du gouvernement ainsi que le choix des membres du Conseil nationale de transition (CNT), le parlement intérimaire.
L’opposition se divise sur désignation des 30 membres qui lui sont impartis, sur 90 sièges au total dans le CNT.
Un camp souhaite que deux nouveaux députés soient ajoutés aux 28 qui siégeaient déjà dans l’ancienne Assemblée nationale, que l’armée a suspendue. Une autre tendance souhaite une répartition nouvelle.
"Si on ne coordonne pas ça bien, la cohésion de l’opposition va en prendre un coup", a déclaré à l’AFP Etienne Traoré, le président du Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS/Metba, opposition).
"Si chacun reste sur ses positions et s’il n’y a pas d’arbitre, on se retrouvera avec un clash. Or il ne serait pas souhaitable en ce moment pour l’opposition de se donner en spectacle", a-t-il commenté.
L’opposition burkinabè, marquée par sa faiblesse et son morcellement, n’était unie que sur son hostilité à Blaise Compaoré et son refus d’une révision de la Constitution pour permettre le maintien de celui-ci au pouvoir.
roh-jf/de
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