Eboulement sur le site d’or d’Alga : le pire a été évité #aOuaga

News

Société

Article

Société

Eboulement sur le site d’or d’Alga : le pire a été évité

Publié le lundi 17 novembre 2014 | Le Quotidien

Dans la soirée du vendredi 14 novembre 2014 aux environs de 20 heures, un trou du site aurifère d’Alga situé à 40 km au nord de Kongoussi s’écroulait. Un des exploitants coincé, pour lequel le sort semblait scellé vient d’être finalement extrait des décombres autour de minuit ce samedi 15 novembre 2014.

Autour de 20 heures, le vendredi 14 novembre 2014, un trou du site aurifère d’Alga situé à 40 km de Kongoussi s’est écroulé. En réalité c’est un trou constitué de plusieurs compartiments ou galeries. Selon un employé du site ayant requis l’anonymat, le trou, dans l’après midi du vendredi 14 novembre vers les 15 heures émettait un bruit bizarre renvoyant à celui des parois en fissuration. « Avec l’émission de ce bruit on savait que c’était un mauvais signe. Tous ceux qui étaient dans le trou sont sortis précipitamment. Mais quelque temps après, des téméraires sont redescendus dans la fosse contournant l’entrée principale, car on empêchait même les travailleurs d’y accéder ce jour- là après le bruit. Et autour de 20 heures l’accident s’est produit », nous a renseigné notre interlocuteur. Dès l’annonce de l’éboulement certaines langues parlaient déjà de dizaines de personnes ensevelies sous les décombres considérant le nombre de personnes qui travaillent dans les différentes galeries en temps normale. (Ce nombre selon certaines sources pourrait atteindre 300 personnes). Une équipe de sauvetage constituée d’orpailleurs est descendue dans le trou aux environs de 2 heures du matin ce samedi 15 Novembre 2014 pour tenter d’extraire les victimes qui lançait des cris de détresse. Quatre blessés auraient été extirpés et évacués vers les centres de santé. Après 15 heures de fouilles, l’équipe conduite par Abdoulaye Nyampa dit Rasta regagne la surface vers 16 heurs et fait le bilan. « La victime que nous tentons de secourir est coincée. Selon ce qu’elle nous dit, son dos est adossé à une pierre, sa tête entre ses jambes ; elle est recroquevillée en quelque sorte. La situation est devenue compliqué. Si on touche à la pierre elle risque de tomber sur nous- même. A ce stade nous ne voyons même plus d’autres issues ». Cette déclaration a laissé la foule pantoise. Que faut-il faire ? Pour certain, il faut trouver un abri dans le trou d’où on dialoguera de temps à autre avec la victime en attendant que la nature fasse son travail. Pour d’autre, on peut toujours compter sur Dieu et envisager d’autres stratégies. Toutefois, Abdoulaye Nyampa dit Rasta qui a passé environs 15 heures dans le trou était désespéré. « Nous sommes rentrés dans le trou depuis 2 heures du matin ce samedi 14 novembre 2014. Nous avons essayé tous les systèmes et nous étions à moins d’un mètre de l’infortuné avec qui on échangeait même. J’ai l’habitude d’intervenir dans ces genres de sauvetage mais ce cas-ci est très risqué. Nous sommes arrivés dans une situation où si nous arrachions une pierre nous périssions tous. Pour ne pas allonger la liste des victimes nous avons décidé de ressortir », a-t-il expliqué. Les victimes sont-elles nombreuses ?
« A ma connaissance ce sont deux personnes ; une est sauvé et l’autre se trouve toujours dans le trou », a répondu Monsieur Nyampa. A l’issue des concertations, une autre équipe s’était constituée pour continuer les fouilles. Nous quittions le site à 18 heures ce samedi sans qu’aucun bilan officiel ne soit disponible. Et les rumeurs sur le nombre des victimes allaient bon train. Aux dernières nouvelles nous apprenons que la victime a été sauvée ce samedi autour de minuit. Mais des interrogations persistent toujours. Combien de personnes se trouvaient-elles dans le trou pendant l’éboulement ? Combien y ont péri ? Boule de gomme et de mystère !

Rasmané KONSEIMBO