Présidence de la transition : Qui sera l’ « oiseau rare » ? #aOuaga

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Présidence de la transition : Qui sera l’ « oiseau rare » ?

Publié le dimanche 16 novembre 2014 | Sidwaya

© aOuaga.com par Séni Dabo
Président de la transition : première session du collège de désignation
Dimanche 16 novembre 2014. Ouagadougou. Centre international de conférences. Les membres du collège de désignation du président de la transition ont eu une première séance de travail dans la matinée avant de revenir en début de soirée pour plancher sur les dossiers de candidature déposés à son niveau

L’opposition, l’Armée et la société civile ont soumis, ce dimanche 16 novembre 2014 à Ouagadougou, leurs listes de trois candidats au poste de chef de l’Etat intérimaire, au Secrétariat du Collège de désignation du président de la transition.

Il y a eu du mouvement, dans la matinée du dimanche 16 novembre 2014 à la salle de conférence de Ouaga 2000, où est installé le Secrétariat du Collège de désignation du président de la transition. Conviés à déposer chacun, jusqu’à 12 heures, sa liste de trois candidats au poste de président de la transition, conformément au chronogramme établi, les différents groupes d’acteurs ont répondu à l’appel. A l’exception de la ligue des coutumiers et des religieux, qui n’a pas proposé de candidat, comme l’a laissé entendre le pasteur Samuel Yaméogo. L’armée s’est exécutée, dans la discrétion totale, si bien que la presse n’a pas été témoin de l’acte de dépôt. A plus forte raison, avoir une idée des noms des personnalités proposées par la « grande muette ». Même si certaines sources bien renseignées font état de ce que l’armée aurait proposée des fonctionnaires internationaux, tels Joséphine Ouédraogo et Michel Kafando, ancien ambassadeur du Burkina Faso à l’organisation des Nations unies (ONU). Pour l’opposition et la société civile, les journalistes ont constaté de visu le dépôt des listes de ces entités, sans pour autant avoir des précisions sur les propositions faites. L’opposition, par son mandant Tahirou Barry, a sacrifié à cette exigence aux environs de 10 heures 50. Celui-ci ne s’est pas voulu bavard, les autres ténors, comme Zéphirin Diabré ou Ablassé Ouédraogo non plus. Les hommes de médias, massés devant le secrétariat, se sont juste contentés d’une phrase prononcée par Tahirou Barry à l’endroit de l’agent réceptionniste : « Voici notre enveloppe ». Le mandataire de l’opposition a même mis du temps au secrétariat du Conseil de désignation du président de la transition, où les deux représentants de la société civile, Safiatou Lopez Zongo et le constitutionnaliste, Luc Marius Ibriga l’ont retrouvé à 11 heures et quart.

Pas de candidature indépendante !

A peine, a-t-il remis les enveloppes contenant les noms de personnalités de son bord, que le Pr Ibriga s’est prêté volontier aux questions de la presse. Peut-on avoir une idée des candidatas de la société civile ? « Nous laissons la primeur à la commission de désignation. Vous aurez les informations par la suite. On doit garder le secret. Je ne suis pas candidat », a-t-il réagi. Le choix des personnalités de la société civile a-t-il été aisé ? « Nous avons débattu. Les uns et les autres ont émis leurs positions, mais en définitive nous nous sommes entendus », a répondu l’homme de droit. Pour ce qui est des suggestions de l’opposition et de la société civile, des sources pas moins introduites, tel le journal Jeune Afrique évoquent les noms de l’archevêque de Bobo-Dioulasso, Paul Ouédraogo et des journalistes, Newton Ahmed Barry et Chérif Sy. Lors du dépôt des listes de prétendants, deux citoyens, Ulrich Niamba et un certain Blaise Kafando, sont venus proposer des candidatures indépendantes. Se refusant à tout commentaire, ils ont essuyé une fin de non-recevoir de la réceptionniste, le principe n’étant pas acquis. Exit ce fait inattendu, toutes les listes ont été transmises avant 11 h 30, à une demie heure du deadline. Toujours est-il que le Burkina Faso est dans l’attente de l’annonce du nom de son président de transition, qui semble imminente, à en croire le porte-parole de l’armée, le colonel David Kabré. « On aura le nom du président de la transition au plus tard lundi, selon le chronogramme », a-t-il lancé aux journalistes. Composé de 23 membres issus des différents acteurs, le Collège de désignation du président de la transition devait statuer sur la question, dans la soirée du dimanche. Peu avant l’entame du dépôt des listes de candidatures, les membres dudit conseil, dont on ne sait pas qui assure la présidence, ont eu une prise de contact.

Kader Patrick KARANTAO