Le Programme d’aménagement des bas-fonds dans le Sud-Ouest et la Sissili (PABSO) a procédé à la planification des activités de sa 3e phase, du 14 au 16 novembre 2012 à Gaoua. Les acteurs du projet ont réfléchi en ateliers sur des stratégies afin de réussir la prolongation.
La 3e phase du Programme d’aménagement des bas-fonds dans le Sud-Ouest et la Sissili (PABSO) prévoit l’aménagement de 800 hectares de bas-fonds dans la région du Sud-Ouest et dans la province de la Sissili d’ici à 2016, soit 200 hectares par an. Les résultats attendus dans la mise en œuvre de cette phase sont, selon les premiers responsables du PABSO, la production de 3,5 tonnes de riz par hectare et par an, et l’augmentation de 20% des revenus des ménages bénéficiaires. Les travaux de planification des activités du PABSO 3 ont essentiellement porté sur les acquis et les insuffisances des deux premières phases qui se sont déroulées de 2006 à 2012.
A en croire les acteurs, elles ont permis l’aménagement et la valorisation économique d’environ 1 227 ha de bas-fonds, dont 1 205,28 ha rizicoles et 21,50 ha de périmètres maraîchers. Le Programme compte également à son actif, la construction et l’équipement de 22 magasins de stockage et de conservation de produits agricoles d’une capacité allant de 20 à 60 tonnes. De plus, il a octroyé 672 unités de bâches plastiques de 24 m2 chacune pour le battage et le séchage du riz. Enfin, le PABSO a construit 2 800 m d’ouvrages de franchissement dont un pont de 52 m pour le désenclavement de certains sites abritant des aménagements. Dans la Sissili, à partir de 2013, le PABSO passera de quatre communes bénéficiaires à cinq et ce, à la demande des populations, a indiqué le directeur provincial de l’Agriculture, Ignace Ouédraogo.
Toutefois, a-t-il ajouté, les activités du projet sont parfois marquées dans la Sissili par le manque de mobilisation dans la collecte des moellons et le compactage des diguettes qui incombent aux bénéficiaires. Il est donc nécessaire, affirme M. Ouédraogo, de développer des stratégies de sensibilisation à même d’éclairer les populations sur tous ces aspects. Pour le chef du programme, Hermann Schopferer, la phase 3 va mettre un accent particulier sur la durabilité des infrastructures. Sur la possibilité d’une quatrième prolongation du projet, sa réponse a été : « On est en bon espoir ». Cependant, elle dépendra des résultats de PABSO 3 dont le coût est estimé à près de 5 milliards de F CFA, a précisé M. Schopferer. Le Programme, orienté vers l’aménagement et la valorisation économique des bas-fonds, est né de la coopération germano-burkinabè lancée en 2006.
Le PABSO s’est ainsi donné comme objectif entre autres, de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté en milieu rural par la création d’opportunités d’emplois, à la commercialisation et la transformation des produits agricoles. L’ouverture des travaux de planification a connu la participation des gouverneurs des régions du Centre-Ouest, Pascal Sawadogo et du Sud-Ouest, Kadidja Zampaligré.
