Politique
Burkina: Zida lève la suspension de la Constitution (communiqué)
Publié le samedi 15 novembre 2014 | AFP
© aOuaga.com par G.S
Burkina : première conférence de presse du chef de l`Etat de la transition Jeudi 6 novembre 2014. Ouagadougou. Conseil économique et social (CES). Le chef de l`Etat de la transition, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, a animé sa toute première conférence de presse depuis son arrivée aux affaires le 31 octobre après la démission forcée de Blaise Compaoré de ses fonctions de président du Faso |
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Ouagadougou - L’homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Isaac Zida, a annoncé samedi le rétablissement de la Constitution qu’il avait lui-même suspendue à la chute du président Blaise Compaoré, marquant une nouvelle étape importante dans la résolution de la crise.
"La suspension de la Constitution du 2 juin 1991 est levée" à compter de samedi afin de "permettre d’engager le processus de mise en place d’une transition civile" et "d’envisager le retour à une vie constitutionnelle normale", a déclaré le lt-colonel Zida dans un communiqué lu en conférence de presse par un autre militaire, le colonel David Kabré.
M. Zida "assume les responsabilités de chef de l’Etat pour assurer la continuité du pouvoir jusqu’à la mise en place de l’institution de la transition", poursuit ce texte.
L’actuel homme fort du Burkina Faso a par ailleurs invité les différents groupes civils impliqués dans la transition à communiquer leurs candidats à la présidence intérimaire "au plus tard dimanche 16 à 12H00" locales et GMT.
Le rétablissement de la Loi fondamentale est une étape cruciale pour le Burkina Faso, car il ouvre la porte à un examen par le Conseil constitutionnel de la charte de la transition, qui doit être signée officiellement dimanche. Ce document, une fois avalisé par le Conseil, servira de base institutionnelle à l’Etat burkinabè intérimaire.
Le lt-colonel Zida avait déclaré la suspension de la Constitution burkinabè le 31 octobre, jour de la chute du président Blaise Compaoré, déchu après 27 années de règne.
Cette décision était obligatoire du point de vue militaire car la "vacance" du pouvoir prononcée par l’ancien chef de l’Etat lors de sa démission devait aboutir constitutionnellement à son remplacement par le président de l’Assemblée nationale, ce que refusait l’armée.
De délicates tractations sont également à l’oeuvre entre civils et militaires à Ouagadougou pour déterminer qui sera le futur président de la transition, une période qui doit durer un an et qui sera ponctuée par des élections en novembre 2015.
roh-jf/mw
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