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L’orpaillage dans la région du Nord / Les acteurs invités à préserver la ressource en eau
Publié le vendredi 14 novembre 2014  |  AIB
Orpaillage:
© Autre presse par DR
Orpaillage: le ministre de la sécurité rappelle l’interdiction des activités en période hivernale




Ouahigouya, (AIB)-L’Agence de l’eau du Nakambé (AEN) a organisé, le 21 octobre 2014 à Ouahigouya, un atelier à l’intention des orpailleurs et de la société civile du Nord. Il s’est agi de les informer et de les sensibiliser sur l’impact de l’exploitation artisanale de l’or sur les ressources en eau de la région.

Les responsables de l’Agence de l’eau du Nakambé (AEN) sont soucieux de l’impact négatif de l’orpaillage sur les ressources en eau de la région du Nord. Selon son Directeur général (DG), Dibi Millogo, l’activité d’orpaillage prend de plus en plus de l’ampleur dans l’espace de gestion de l’Agence dont le septentrion burkinabè. «Cette activité, en même temps qu’elle fait vivre des familles, a des conséquences dommageables sur l’environnement et la santé humaine», a-t-il relevé. C’est au regard de cette situation que l’AEN a trouvé opportun d’organiser un atelier en vue d’informer et de sensibiliser les acteurs du domaine sur la dangerosité de leur pratique. Ledit atelier avait pour thème général: «Orpailleurs, oui! Pollueurs, non! C’est pourquoi je m’engage dans la préservation de l’environnement et des ressources en eau». A en croire le gouverneur du Nord, Khalil Bara, représentant la ministre en charge de l’eau, les mines artisanales constituent aujourd’hui un secteur pourvoyeur d’emplois qui participe à la lutte contre le chômage et la pauvreté. Toutefois, a-t-il rappelé, «les avantages de ce "boom minier" ne doivent pas nous conduire à perdre de vue les conséquences gravissimes de cette activité sur les ressources en eau, l’environnement et la santé de la population». A cet effet, il a signalé le gaspillage d’eau pour laver le minerai, le rejet de cette eau polluée directement dans le milieu naturel ainsi que l’utilisation des produits chimiques hautement toxiques tels que le cyanure et le mercure qui sont de nature à compromettre gravement la salubrité des eaux et des sols. Afin de favoriser le développement humain durable, le gouverneur a conseillé la prudence dans l’exploitation artisanale de l’or car, pour lui, à défaut d’interdire totalement la pratique, il est impérieux de mieux encadrer les orpailleurs à l’effet de diminuer les risques. C’est pourquoi le présent atelier se veut être une tribune pour sensibiliser les orpailleurs sur les enjeux liés à la gestion intégrée des ressources en eau et susciter une prise de conscience et des engagements pour une exploitation plus appropriée des sites d’orpaillage de la région. Des sous-thèmes comme l’impact des activités d’orpaillage sur la santé humaine et animale, les bonnes pratiques d’exploitation des sites, les impacts environnementaux et sociaux de l’orpaillage, etc. ont été développés. Les orpailleurs, par la voix de leur représentant, Moustapha Souli, ont loué l’initiative de l’AEN qui vise à les outiller en vue d’une bonne pratique de leurs activités. A entendre, M. Souli, la sensibilisation s’effectue déjà sur le terrain entre orpailleurs et va se poursuivre pour couvrir tous les sites. Pour montrer leur bonne foi à l’adhésion de la cause défendue par l’AEN, les participants ont, à l’issue de l’atelier, pris des engagements visant la préservation des ressources en eau. Et le DG de l’AEN d’indiquer qu’il veillera à ce que chaque acteur applique les engagements pris à Ouahigouya. Pour l’instant, M. Millogo dit jouer la carte de la sensibilisation. Cependant, a-t-il prévenu, si les gens ne respectent pas les normes édictées, la police de l’eau va sévir.


Mady KABRE
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