Société
Catastrophes naturelles: réussir les Plans d’organisation de secours dans le Centre-Ouest
Publié le jeudi 13 novembre 2014 | Sidwaya
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La gouverneure de la région du Centre-Ouest, Désirée Marie Chantal Boni/Nignan a présidé le 11 novembre 2014 à Koudougou, l’ouverture d’un atelier d’information et de formation des acteurs régionaux de mise en œuvre des Plans d’organisation de secours (Plans ORSEC). Les participants ont cogité à l’effet de trouver des solutions appropriées pour une gestion rapide et efficace face à d’éventuelles catastrophes qui surviendraient partout dans le Centre-Ouest.
Les crises et catastrophes multiples sont imprévisibles et causent d’énormes dégâts aux populations. Avec le changement climatique galopant, elles sont de plus en plus fréquantes et n’épargnent aucun pays du monde. Le Burkina Faso n’est pas à l’abri du phénomène. Depuis plusieurs années en effet, le pays est confronté à la récurrence des crises humanitaires qui, à leurs survenues, affectent durement les populations, notamment celles vulnérables ainsi que l’environnement physique. On se souvient encore de l’inondation du 1er septembre 2009 dans la commune de Ouagadougou, qui a causé d’énormes dégâts et fait des milliers de sans abris. C’est pour faire face à ces crises que le gouvernement du Burkina Faso a élaboré et adopté depuis 2010, des Plans d’organisation de secours (Plans ORSEC) qui sont des dispositifs de planification interministériels de réponse aux catastrophes dans la phase des premiers secours-sauvetages. Les Plans ORSEC sont destinés à la mobilisation et à la mise en œuvre coordonnée des moyens de secours nécessaires pour faire face aux accidents, sinistres et catastrophes de toute nature et d’une certaine gravité. Ils sont élaborés dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale de protection civile adoptée par décret en septembre 2010. Ces Plans ORSEC, qui sont un réel complément du Plan de contingence multirisque de préparation et de réponse aux catastrophes du CONASUR, sont conçus pour être mis en place à quatre niveaux (national, régional, provincial et communal). Le processus actuel vise la mise en place desdits plans dans les régions administratives du pays. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de gestion des risques de catastrophes et d’adaptation aux changements climatiques financé par la Banque mondiale à travers le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation, la région du Centre-Ouest a été retenue cette année pour la mise en place desdits plans. C’est dans ce cadre que se tient l’atelier d’information et de formation des acteurs de mise en œuvre des Plans ORSEC au niveau régional. L’objectif principal de l’atelier est de permettre aux principaux acteurs de gestion des catastrophes de la région de s’approprier les outils de référence relatifs à la gestion concertée des crises et catastrophes au Burkina Faso et d’élaborer ensemble les Plans ORSEC à mettre en œuvre.
Maîtriser les textes
De manière spécifique, il s’est agi, au cours de l’atelier, de permettre aux différents intervenants d’avoir une connaissance parfaite des contenus des textes réglementaires adoptés par le gouvernement pour la gestion des crises et catastrophes au Burkina Faso notamment dans le volet premiers secours-sauvetages, de connaître leurs rôles dans le processus de gestion des catastrophes, de connaître le lien entre les Plans ORSEC et les autres plans existant en matière de gestion des risques et catastrophes. Il a été également question d’établir la cartographie des risques de la région, d’identifier les structures, services et organismes pouvant être mobilisés pour répondre avec efficience aux catastrophes survenant dans la région, de procéder à l’élaboration des Plans ORSEC à mettre en place pour faire face aux situations de crises humanitaires qui surviendraient dans la région.
En procédant à l’ouverture de la rencontre, la gouverneure de la région du Centre-Ouest, Désirée Marie Chantal Boni/Nignan, a indiqué que ces plans sont des dispositifs de réponse aux catastrophes et sont destinés à la mobilisation et à une exécution coordonnée des moyens de secours nécessaires pour faire face aux accidents, aux sinistres et aux catastrophes de toute nature et qui sont d’une certaine gravité. Selon elle, l’évolution récente de l’humanité, marquée par les changements climatiques, a révélé l’apparition de phénomènes nouveaux au nombre desquels les catastrophes et les pandémies d’origine diverse. Les statistiques indiquent qu’au cours des deux dernières décennies, plus de 200 millions de personnes en moyenne dans le monde sont touchées chaque année par de multiples catastrophes provoquées entre autres, par les sécheresses, les inondations, les séismes et particulièrement les épidémies et autres aléas climatiques dont l’impact est aggravé par une densité démographique accrue, la déforestation, le réchauffement de la planète et la pauvreté, a rappelé Désirée Marie Chantal Boni/Nignan. Aujourd’hui encore, indique la gouverneure, «nous redoutons au Burkina Faso l’épidémie de la maladie à virus Ebola qui sévit non loin de nous, en Guinée, en Sierra Léone, au Libéria, au Nigéria, … et qui a malheureusement fait des milliers de morts. Le Burkina Faso, pays sahélien au climat contrasté, n’échappe pas à cette triste réalité et notre pays connaît de plus en plus des catastrophes aux conséquences désastreuses sur les populations». Durant les trois jours de travaux, les participants ont eu droit à une série de communications portés entre autres, sur la présentation de la politique et du plan d’action humanitaire de la CEDEAO, la politique nationale de la protection civile au Burkina Faso, les Plans ORSEC. Ces communications ont été faites par des spécialistes de la question parmi lesquels le colonel Sibiri Coulibaly, directeur général de la protection civile. A noter que cet atelier a été rendu possible grâce au soutien financier de la Banque mondiale et au système des Nations unies au Burkina Faso.
François KABORE
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