Prise en charge des personnes vulnérables : vers l’adoption d’une méthodologie consensuelle de ciblage #aOuaga

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Prise en charge des personnes vulnérables : vers l’adoption d’une méthodologie consensuelle de ciblage

Publié le jeudi 13 novembre 2014 | Sidwaya

Le Secrétariat permanent du Conseil national pour la protection sociale (SP/CNPS) organise un atelier de finalisation d’une méthodologie de ciblage des personnes vulnérables, du 11 au 14 novembre 2014, à Kombissiri. L’objectif de la rencontre est de permettre aux différents acteurs de la protection sociale de parvenir à une approche consensuelle dans la prise en charge des personnes vulnérables.

Les expériences et les pratiques en matière de protection sociale au Burkina Faso sont diverses et varient d’un acteur à autre. C’est le constat du Conseil national pour la protection sociale (CNPS). Pour une meilleure harmonisation des interventions des différents acteurs, le Secrétariat permanent du Conseil national de la protection sociale (SP/CNPS) réunit un comité technique, du 11 au 14 novembre 2014, à Kombissiri, localité située à une trentaine de km de Ouagadougou, pour valider un document consensuel de protection sociale. Il va s’agir pour les participants à cet atelier de finaliser le projet de document de ciblage des personnes vulnérables et de faire des amendements de fond et de forme dudit document, en vue de son adoption définitive. Pour le secrétaire général du Premier ministère, Youma Zerbo, qui a présidé le comité de suivi, l’élaboration d’une méthodologie consensuelle de ciblage des personnes vulnérables vise à mieux réussir la politique nationale de protection sociale. « L’on a constaté que les expériences et les pratiques des acteurs sont diverses et variées. Les concepts qui sont utilisés dans la protection sociale changent d’un intervenant à un autre. Certains parleront de personnes vulnérables, d’autres de personnes indigentes ou encore de ménages pauvres. Nous avons jugé nécessaire de nous entendre sur les concepts et sur la manière d’identifier les personnes qui doivent bénéficier de la protection sociale», a-t-il précisé. Il a ajouté que le document qui va être élaboré permettra aux différents acteurs d’intervenir sur les mêmes bases et sur une manipulation commune des concepts. M. Zerbo a remercié le comité technique d’avoir surmonté les difficultés dans les phases qui ont précédé le présent atelier. « Vous avez fait montre de grandeur d’esprit en transcendant vos divergences pour parvenir, durant toute la période des travaux, aux éléments de consensus sur les concepts-clés, les critères d’appréciation de la vulnérabilité et les cibles potentielles du registre unique, la méthode retenue et son opérationnalisation, donnant ainsi les inputs nécessaires au groupe restreint pour la rédaction du premier document de méthodologie », a-t-il déclaré.

Le fruit d’un consensus

De l’avis du directeur de la formation et de la modélisation de la politique de protection sociale, Saïdou Savadogo, trois séances de travail ont permis au comité technique de l’élaboration du document de s’accorder sur les points de divergence relatifs aux concepts utilisés dans le cadre de la protection sociale. « Il y a eu un premier atelier qui a regroupé les secrétaires généraux des différents ministères et les partenaires techniques et financiers, les ONG pour s’entendre sur ce qu’il fallait mettre dans le processus d’élaboration de la méthodologie consensuelle de ciblage des personnes vulnérables. Tous les acteurs ont pris part aux échanges préalables pour parvenir à un consensus », a-t-il soutenu. Pour ce qui est des termes-clés retenus dans le cadre de ce travail, M. Savadogo a précisé que c’est le document final qui permettra de les rendre publics. Il a affirmé que lorsqu’on parle de vulnérabilité, il s’agit des aléas qui peuvent amener des populations à tomber dans la précarité ou dans la pauvreté. Toute chose qui fait qu’elles n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins essentiels de base. La méthodologie consensuelle de ciblage et d’intervention auprès des couches précaires pourra, à terme, rendre plus efficientes les actions du Conseil national pour la protection sociale et des autres acteurs.

Karim BADOLO