Violences postelectorales à Tema bokin : La part de vérité de l’UNIR/PS #aOuaga

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Violences postelectorales à Tema bokin : La part de vérité de l’UNIR/PS

Publié le lundi 17 decembre 2012 | Autre presse

© aOuaga.com par Aristide
Activité des partis politique : Conférence de presse de UNIR/PS sur l`élection couplée.
Mercredi 26 septembre. Ouagadougou. Me sankara président de l`Union Pour la Renaissance Parti Sankariste (UNIR/PS)

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Elections municipales et législatives 2012

L’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a organisé une conférence de presse le samedi 15 décembre 2012 à Ouagadougou pour dénoncer des tentatives du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) pour lui voler sa victoire dans la commune rurale de Tema Bokin dans la province du Passoré (région du Nord). La rencontre avec les journalistes, intervenant après des violences postélectorales dans cette commune, a été l’occasion pour le parti de l’œuf de donner sa part de vérité sur une « protestation républicaine » qui a dégénéré.

« Quand le Congrès pour la démocratie et le progrès concédait d’une main la biométrie, il envoyait tous les spécialistes fraudeurs dans son laboratoire pour mettre au point des procédés nouveaux de fraudes ». Le 15 décembre 2012 au siège de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) à Ouagadougou, ce n’est pas la mine des grands jours chez le président du parti, Me Bénéwendé Sankara. Ce dernier n’y va pas du dos de la cuillère pour charger le parti au pouvoir. « Il fallait donner l’information vraie et il était impérieux et urgent d’éclairer l’opinion », selon le président du parti de l’œuf. Et la vraie information, selon l’UNIR/PS, est qu’à l’issue des votes au soir du 2 décembre et après les dépouillements, le parti s’en est tiré à Tema Bokin avec 42 conseillers municipaux contre 39 pour son grand rival, le CDP. A Yako, chef-lieu de province, le CDP a été donné victorieux avec 41 conseillers contre 40 à l’UNIR/PS après recomptages et vérifications, relate Me Sankara. Mais, pour le président de l’UNIR/PS, au cours du transport des résultats de Tema Bokin à Yako, il y a eu des disparitions de bulletins de vote, des surcharges et ratures de certains procès-verbaux, des erreurs grossières sur les chiffres de dépouillements, la non fermeture de l’enveloppe contenant les procès-verbaux et les feuilles de dépouillements. Le jour du scrutin, explique toujours le président du parti de l’œuf, des candidats du CDP détenaient des stocks de bulletins de vote dans leurs voitures pour approvisionner les bureaux de vote, des bulletins prévôtés ont été découverts avec des procès-verbaux fictifs et des urnes parallèles ont été retrouvées.

« Nous n’avons pas demandé la biométrie pour être floués »

De tout cela, l’UNIR/PS dit en avoir fait cas et a formulé une requête auprès tribunal administratif de Yako qui a été jugée irrecevable dans la forme car ne respectant pas les délais requis. C’est à l’annonce de cette décision du tribunal administratif qu’une « protestation républicaine » a été organisée et a dégénéré avec, au bout du compte, six blessés innocents dans chaque camp, a indiqué Me Bénéwendé Sankara. Une mission conduite par le vice-président de l’UNIR/PS, Nestor Bassière, fait état de la « détermination d’un peuple à ne pas se laisser voler sa victoire » et dénonce « l’état de siège qui a été instauré le 13 décembre dans la commune ». « Nous avons souffert depuis 2010 pour demander la biométrie. Mais nous ne l’avons pas demandée pour être floués », a martelé, pour sa part, Me Bénéwendé Sankara. Il règne une « accalmie relative » en attendant la décision du Conseil d’Etat qui doit intervenir le 19 décembre prochain, a-t-il poursuivi.

La commune rurale de Tema Bokin, située dans la province du Passoré (région du Nord), est l’objet de convoitise entre l’UNIR/PS, qui se réclame continuateur de l’œuvre de Thomas Sanakara, et le CDP, le parti de Blaise Compaoré. Lors des élections municipales de 2006, l’UNIR/PS avait pris le contrôle du conseil municipal de cette bourgade composée de 44 villages où vivent plus de 54 000 âmes. Ernest Nongma Ouédraogo, ministre de l’administration territoriale et de la sécurité sous la Révolution (1983-1987) et président d’honneur de l’UNIR/PS, est le maire sortant de la commune rurale de Tema Bokin, village natal du président Thomas Sankara.

Henry BOLI

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