Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience, le vendredi 14 décembre 2012, une délégation de l’Association internationale des maires francophones, conduite par son premier responsable, Nicéphore Soglo. Les édiles étaient dans la capitale burkinabè pour assister à la dernière séance du conseil municipal de la ville.
L’Afrique au sud du Sahara comptera près de deux milliards d’habitants en 2050 et il lui faudra des villes dignes pour abriter cette population. La sonnette d’alarme a été tirée par le président de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), Nicéphore Soglo, au palais de Kosyam, à Ouagadougou, au cours d’une audience avec le Président du Faso, Blaise Compaoré. Selon lui, il est temps pour les chefs d’Etat africains de comprendre que c’est un défi à relever. Pour cela, les communes africaines doivent être autonomes au plan financier, a estimé Nicéphore Soglo. En outre, de l’avis du maire de la capitale économique du Bénin, Cotonou, les mairies ont besoin de l’accompagnement des organismes de financement. « Je veux parler de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, de l’Union européenne, des banques continentales comme la Banque africaine de développement. Après cette rencontre nous avons compris que le président du Faso est à 200% sur la même longueur d’onde que nous », a affirmé le président Soglo. Il a, par ailleurs, reconnu que le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, qui est à la fin de son dernier mandat, a abattu un grand travail afin que la capitale burkinabè soit citée parmi les plus belles d’Afrique. « Ce que nous voyons, aujourd’hui à Ouagadougou, est un modèle pour beaucoup de villes africaines, même d’ailleurs », a-t-il conclu.