L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) a animé, le samedi 15 décembre 2012 à Ouagadougou, une conférence de presse. Il a été question des préparatifs des assises nationales sur la corruption, recommandées par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao.
Les assises nationales sur la corruption vont se tenir du 19 au 21 décembre 2012 à Ouagadougou sous le thème : « Lutte contre la corruption au Burkina Faso : quelles actions fortes et concrètes pour des avancées décisives ». En prélude à ces assises, le contrôleur général d’Etat, Henri Bruno Bessin, a convié la presse, le 15 décembre 2012, pour faire le point des préparatifs. Il a indiqué que l’objectif de ces assises est de faire le diagnostic de la corruption au Burkina Faso, en vue de formuler des recommandations et des actions fortes pour une lutte efficace et efficiente contre ce fléau. A l’entendre, 650 personnes de divers horizons prendront part à cette importante rencontre, qui va permettre d’avoir des éléments sur des avancées significatives dans la lutte contre la corruption. Les hommes de médias ont soutenu que le phénomène de la corruption est toujours d’actualité au Burkina Faso et se sont demandés s’il n’y avait pas un désintéressement politique dans la bataille, dans la mesure où des sanctions sévères ne sont pas appliquées à l’encontre des fautifs. A cette question, le contrôleur général d’Etat a répondu en ces termes : ‘’Notre structure est dédiée uniquement à la lutte contre la corruption et le gouvernement a marqué sa volonté dans ce combat. Il y a bien sûr des sanctions qui sont prises sur le plan administratif, mais qui ne sont peut-être pas toujours dites publiquement’’. Le budget des assises nationales est d’environ 100 millions de FCFA. M. Bessin a estimé que ce montant est raisonnable au regard des conclusions et des résultats qui seront engrangés lors de cette rencontre. La rencontre, a rappelé Henri Bruno Bessin, est une recommandation du Premier ministre Luc Adolphe Tiao. En effet, lors de sa visite à l’ASCE, le 13 septembre dernier, le Premier ministre avait instruit le contrôleur général d’Etat de tenir des assises nationales sur la corruption avant la fin de l’année, dans la dynamique de lutte contre la mal gouvernance en général, la mauvaise gestion, la fraude et la corruption en particulier.