L’ONG Help, par l’entremise du projet de réhabilitation socioéconomique des sinistrés à Yagma, a initié une formation en hygiène et assainissement scolaire au profit d’encadreurs pédagogiques et d’enseignants. Il s’est agi de former les encadreurs pédagogiques, du 2 au 5 décembre 2012, qui, à leur tour, ont formé les enseignants, du 26 au 29 novembre 2012. Dans un contexte où le problème d’hygiène et d’assainissement se pose avec acuité, il est prévu un don de matériels dans 14 structures éducatives relevant de la zone d’intervention du projet à Yagma. La clôture de la série de formation est intervenue le 8 décembre 2012 à Yagma en présence de Sévérin Wangré, chef de projet.
Sévérin Wangré, à travers le projet de réhabilitation socioéconomique des sinistrés de Yagma sous le couvert de l’ONG Help, se brise l’os du foie pour la réinsertion socioéconomique des sinistrés de l’inondation du 1er septembre 2009 relogés à Yagma. Diverses activités ont été menées dans ce sens et la dernière en date est la formation en hygiène et assainissement scolaire qui a eu lieu du 2 au 5 décembre 2012. Cette formation a été inspirée par un contexte mondial où le problème d’hygiène et d’assainissement est une réelle préoccupation au regard des chiffres. Elle a concerné des encadreurs pédagogiques et des enseignants relevant de la zone d’intervention du projet. La cérémonie de clôture a eu lieu le 8 décembre 2012 à Yagma, en présence du chef de projet, Sévérin Wangré. Mis en œuvre par l’ONG Help avec l’appui financier du partenaire allemand Schumacher, ce projet s’étale sur 3 ans et prend en compte 14 structures éducatives composées d’écoles primaires, du centre de formation professionnelle et d’enseignement franco-arabe relevant de la Circonscription d’éducation de base (CEB) de Sig- Nonghin et situés à Yagma. la formation qui s’est déroulée en deux phases a d’abord concerné 6 encadreurs pédagogiques en 2e lieu une soixantaine d’enseignants. Les encadreurs pédagogiques formés ont a leur tour, formé les enseignants. Cette formation a donné l’occasion aux enseignants de prendre connaissance des définitions des concepts de la santé, de l’hygiène, de l’assainissement et de l’excréta, de suivre une présentation d’ouvrages d’assainissement, des outils de communication participatives sur les maladies, l’excréta, l’hygiène d’eau et l’hygiène en général. Il a été donné également aux élèves de se renseigner pendant quelques jours sur les voies de contamination à partir des cartes, de s’exercer sur les 3 piles de cartes assorties et sur l’histoire à hiatus. Par ailleurs, le guide/fiche a été relu et amendé. Nous ne passons pas sous silence la simulation de leçons avec les élèves, l’élaboration de plans d’actions et de stratégies du projet d’hygiène. D’un coût global de 62 millions de F CFA et s’étalant sur 3 ans, ce projet prévoit doter les 14 structures éducatives de sa zone en latrines, lave-mains et en postes d’eau potables et de mettre à leur disposition des équipements d’hygiène et assainissement (pousse-pousse à traction d’eau, poubelles, râteaux, gobelets, seaux, gants, etc.). C’est certainement dans cette optique qu’il a été procédé à la relecture et à l’amendement des statuts et règlement intérieur des comités d’hygiène et d’assainissement scolaire (CHAS). Au final, les participants à cette activité ont été édifiés sur les aspects sanitaires et techniques de l’approvisionnement en eau potable, hygiène et assainissement. Ils se sont familiarisés, à l’occasion, à la méthode SARAR et à la stratégie HEWESA qui est une méthode utilisée pour la promotion de l’hygiène à l’école.
Des participants apprécient…
Noufou Ouédraogo, enseignant à la CEB de Sig-Nonghin
“Le problème d’assainissement est un problème qui est préoccupant pour le pays d’abord, mais surtout pour nos écoles qui manquent de tout ; surtout les écoles dans les périphéries. Je precise cela parce que les écoles n’ont pas les mêmes réalités. Les enfants viennent sales à l’école, le domaine est sale, l’école n’a pas de cloture. Mais je trouve que la formation est vraiment la bienvenue. Ce n’est pas qu’on ne voyait pas, mais cette formation vient nous conscientiser d’avantage, nous en tant qu’acteurs. Nous allons répercuter ce que nous avons appris au niveau des élèves. Nous y arriverons, principalement avec le soutien de nos partenaires, notamment l’ONG Help et les APE, par la sensibilisation sur les méfaits de l’insalubrité. Nous allons impliquer tout le monde, les élèves et les parents. Mais le gros souci, c’est le manque d’eau. L’on ne peut pas parler d’assainissement sans eau. Si par exemple l’on demande aux enfants de pratiquer le lavage des mains, il faut de l’eau pour cela ; or beaucoup d’écoles n’ont pas de point d’eau !”
Arlette Corine Vokouma, conseillère pédagogique à la CEB de Sig- Nonghin
“Nous avons répercuté au niveau des enseignants la formation que nous-mêmes avons reçue de formateurs de l’EAA. Nous sommes donc revenue sur l’hygiène en général, corporelle, vestimentaire, etc. l’hygiène de l’eau avec un point sur les maladies d’origine hydrique pour montrer comment se contractent ces maladies et comment surtout les éviter. Pour moi, cette formation est d’une importance capitale au regard du context dans lequel nous sommes. Si vous avez fait attention, les écoles de Yagma ont été ciblées où le probleme d’hygiène est vraiment criard. Pour promouvoir l’hygiène, il faut partir de la base qui sont les écoles. Donc en initiant les élèves aux techniques d’hygiène, avec le temps, nous gagnerons. Mais le manque d’eau dans cette zone est une réalité. Comme le projet a une prévision dans ce sens, ça ira avec la sensibilisation. Les uns et les autres finiront par prendre conscience que pour que l’enfant ait un bon rendement, il faut d’abord qu’il soit en bonne santé et la bonne santé passe nécessairement par l’hygiène et l’assainissement.”
Théodore Tapsoba, directeur de l’école de Yagma B
“Cette formation a porté sur l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire. Comme nous sommes des acteurs du domaine, il va de soi que ça nous intéresse. L’hygiène et l’assainissement font partie de nos activités quotidiennes, mais compte tenu de certaines contraintes, manque de moyens matériels, d’informations… Donc cette formation vient en appui à notre action. Elle nous a instruits en la matière . C’est non seulement un plus pour notre culture générale, mais aussi pour notre compétence en tant qu’éducateurs. Cela va améliorer un tant soit peu nos prestations. Le projet nous a fait des promesses sur le plan du materiel devant servir dans l’entretien et le nettoyage de notre cadre de vie. Avec ce que nous avons appris ici et par respect au projet, nous avons le devoir de rendre propre notre cadre de vie. »
