L’Agence suédoise pour le développement et la coopération internationale (ASDI) a initié des sessions de formation des acteurs de la gestion forestière en vue de les outiller pour mieux préserver la ressource forestière. La deuxième session a ouvert ses portes le 8 décembre 2012 à Ouagadougou en présence d’un des responsables du ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD) du Burkina Faso, Adama Doulkom, directeur des forêts.
La déforestation qui constitue un mal majeur pour de nombreux pays et la perte de la biodiversité interpellent les acteurs de la lutte pour la préservation de la forêt. C’est dans ce sens que l’Agence suédoise pour le développement et la coopération internationale (ASDI) veut jouer sa partition, en collaboration avec ses partenaires comme SSC Forestry. En initiant le programme de formation en gestion durable des forêts et certification forestière, l’ASDI offre ainsi une aide au développement bilatéral. L’objectif est de doter les participants de compétences pour le développement socio-économique des pays coopérants, des compétences basées sur les priorités et les besoins des populations et des acteurs formés. Selon le directeur des forêts du ministère de l’Environnement et du développement durable, Adama Doulkom, le bilan énergétique du Burkina Faso fait ressortir que plus de 80% de leur énergie sont tirés du bois de chauffe. L’enjeu est donc d’exploiter non sans tenir compte du potentiel qui existe. Il a salué la tenue d’une telle rencontre qui regroupe plusieurs pays, ce d’autant plus qu’une dynamique commune pourra être trouvée, au regard des caractéristiques communes des pays participants. Pour Adama Doulkom, la question de la gestion des forêts est un volet important pour le ministère. Pour lui, il y a toujours un lien entre les forêts et les populations. Il importe de trouver la stratégie qui sied pour sensibiliser les populations dans l’utilisation de la forêt, a précisé le directeur des forêts. Si les populations utilisent la forêt d’une manière ou d’une autre, cela mérite d’être encadré. A cela s’ajoute la question de la recherche qui constitue le troisième pilier autour duquel la rencontre se tient. Le directeur de SSC, Wood Technologies, Klas Bengtsson, dans son adresse à l’ouverture des travaux, a estimé que la gestion durable des forêts est un grand challenge. Pour lui, les ressources forestières constituent non seulement un grand potentiel de développement économique et social pour les pays mais pour les populations aussi. Il faut trouver la stratégie la plus adaptée pour permettre aux populations de pouvoir s’en sortir dans une telle activité, que ce soit au niveau national ou international. Au cours de la rencontre, des outils seront dispensés et le ministère de l’Environnement et du développement durable pourra s’en servir pour améliorer, d’une part, les politiques et, autre part, l’ensemble des interventions sur le terrain. La rencontre se déroulera par une phase théorique et une visite de terrain, a souligné le directeur de SSC, Wood Technologies, Klas Bengtsson. Le premier secrétaire chargé de programme de l’ambassade de Suède, Goran Bjorkdahl, qui a pris part à la cérémonie d’ouverture a, à son tour, dit tout le bien qu’il pense de cette deuxième phase du programme de formation en gestion durable des forêts et certification forestière de Ouagadougou. A souligner que la première phase s’est tenue en Suède. Les participants sont venus des pays comme le Sénégal, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.