Après les élections couplées législatives et municipales qui se sont déroulées le 2 décembre dernier, l’heure est actuellement au bilan, aux observations et aux recommandations. Au cours des élections, le Réseau burkinabè pour la défense des droits humains (REBUDH) a initié une opération d’observation dans les 45 provinces du Burkina. Une opération à l’issue de laquelle le réseau a relevé des points de faiblesses, et a fait des recommandations pour un meilleur scrutin dans l’avenir. Le réseau a tenu à préciser que les faiblesses observées n’entament en rien la crédibilité et la transparence du scrutin.
Encourager et accroître le renforcement des capacités du personnel électoral dans un délai raisonnable, multiplier les actions en faveur de l’éducation citoyenne et confectionner des cachets d’assaut en lieu et place de l’encre dont l’étendue sur le bulletin de vote est très souvent source d’annulation dudit bulletin ; voilà les recommandations qui ont été faites par le Réseau burkinabè pour la défense des droits humains à l’issue de l’opération d’observation qu’il a initiée au cours des élections couplées du 2 décembre 2012. Au cours de cette opération d’observation qui a été effectuée dans les centres de compilation des données, le réseau est parvenu aux résultats suivants : 83% des bureaux de compilation ont été bien aménagés, la présence effective des partis politiques dans les centres de compilation qu’il a estimée à 86,7%, 34,5% des observateurs étaient très bien accueillis, 62,1% bien accueillis et 3,4% mal accueillis, la présence des agents de sécurité dans les centres de compilation à 99%. Le réseau a, par ailleurs, noté la régularité et la transparence de la compilation des données, l’existence et le fonctionnement effectif des centres provinciaux de compilation des résultats, le déploiement d’une véritable logistique informatique et technologique et la mise en place d’un dispositif à trois niveaux. Dans le registre des faiblesses observées, on peut noter, entre autres, le non respect du délai de 72h par la Commission électorale indépendante en vue de la proclamation des résultats ; la transmission tardive de certaines données brutes et le nombre élevé de bulletins nuls dû à un manque d’éducation citoyenne selon le REBUDH. Le coordonateur du REBUDH, Fousséni Ouédraogo, a confié que son réseau a envoyé 90 observateurs et 13 superviseurs sur le terrain. Une mission qui a été possible grâce au soutien de l’ambassadeur du Canada à qui il a traduit tous ses remerciements.
