Assassinat de Norbert Zongo : Un jugement en 2013 devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples #aOuaga

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Assassinat de Norbert Zongo : Un jugement en 2013 devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples

Publié le samedi 15 decembre 2012 | Le Pays

© aOuaga.com par A. Ouedraogo
Nécrologie : Commémoration de la mort du journaliste Norbert Zongo
Jeudi 13 décembre 2012. cimetière de gounghin.Commémoration de la mort du journaliste Norbert Zongo (13 décembre 1998) suivi d`un meeting.

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13 décembre 1998 – 13 décembre 2012, cela fait 14 ans que le journaliste Norbert Zongo et ses trois compagnons d’infortune ont été assassinés sur la route de Sapouy, dans la province du Ziro. Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) a commémoré ce 14e anniversaire, à travers un dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes des disparus au cimetière de Gounghin suivi d’un meeting à la Bourse du travail pour réclamer vérité et justice, le 13 décembre dernier.

L’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses trois compagnons d’infortune connaîtra en 2013 une évolution avec un jugement du dossier devant la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples basée en Arusha, en Tanzanie. Cette information a été portée à la connaissance des hommes et femmes présents ce 13 décembre dernier à la Bourse de travail, par le président du Collectif, Chrysogone Zougmoré. C’était à la faveur du 14e anniversaire de la commémoration de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses trois compagnons d’infortune. « Le Collectif, notamment à travers le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) en alliance avec les ayants droit et conseils des familles des victimes, a saisi la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples. Le dossier a été reçu et enrôlé par la Cour et devra passer en jugement dans le courant du premier semestre de l’année 2013 à Arusha en Tanzanie », a souligné Chrysogone Zougmoré. Toutefois, précise le président du Collectif, la lutte se poursuivra pour la réouverture et l’instruction sérieuse du dossier Norbert Zongo au Burkina Faso. Selon Chrysogone Zougmoré, la procédure pour parvenir à la saisine de la Cour africaine a été très longue car, dit-il, c’est le 11 décembre 2011 qu’une communication a été introduite devant la Cour africaine et le gouvernement burkinabè a reçu la notification en février 2012 et a produit son mémoire, toute chose qui a permis au Collectif de réagir. Pour lui, cette saisine est une preuve que le Collectif, contrairement à ce que les gens pensent, travaille. Et d’ajouter que cela démontre d’une preuve de détermination constante du Collectif à faire aboutir la vérité et la justice dans le dossier Norbert Zongo.

Un dossier éminemment politique

Toujours selon le président, il faut que tôt au tard, les coupables comme les commanditaires de l’assassinat de Norbert Zongo soient un jour traduits en justice. D’après le président du Collectif, ce qu’il faut retenir comme message de ce 14e anniversaire est que la lutte va se poursuivre malgré les nombreuses embûches pour faire triompher la vérité et la justice sur ce « crime crapuleux et lâche ». Chrysogone Zougmoré ajoute que le dossier Norbert Zongo est : « un dossier éminemment politique et que les assassins, les commanditaires et les exécutants sont au cœur du régime en place ». Au cours de ce meeting, l’ensemble des intervenants qui se sont succédé à la tribune ont réaffirmé cette volonté de vérité et de justice pour Norbert Zongo et ses trois compagnons. Ils n’ont pas manqué d’interpeller la justice burkinabè à se pencher sur les autres crimes politiques et économiques. Et pour y parvenir, ils ont demandé au peuple burkinabè de rester éveillé et mobilisé en référence au slogan lancé par le professeur Joseph Ki Zerbo : « N’an laara, an saara ». Mais bien avant tout cela, le Collectif est allé comme, chaque année, déposer des gerbes de fleurs sur les tombes de Norbert Zongo et de ses compagnons au cimetière de Gounghin.

Ambèternifa Crépin SOMDA

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