Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a expliqué sur son site web (www.csc.bf) la suspension du journal « Le Quotidien ». Selon Béatrice Damiba, présidente de l’institution, cette suspension est le fruit d’une accumulation d’entorses du journal à la loi sur la presse et aux règles de professionnalisme.
« Bien qu’étant relativement jeune dans le paysage médiatique des quotidiens, ce journal bat déjà le record des atteintes à la loi, à l’éthique et à la déontologie constatés dans les journaux par l’institution », explique en effet la présidente, ajoutant que la « particularité (du journal) réside dans son orientation vers le sensationnel et le fait divers, caractérisée par la publication intempestive d’images choquantes et violentes à sa ″Une″ et dans ses pages intérieures, ainsi que de nombreuses violations du droit à l’image des citoyens, notamment des enfants ».
Le journal a été auditionné deux fois et deux lettres d’observation ont été adressées au média pour l’interpeller sur des articles et des images, a-t-elle indiqué. La sanction qu’écope le quotidien est la résultante, selon Béatrice Damiba, d’une situation de récidive.
« Au regard de ces observations courantes et du caractère récidiviste du journal « Le Quotidien », le Collège des Conseillers, au terme de ses délibérations du 04 décembre 2012, a conclu que son approche pédagogique à son égard a atteint ses limites », a-t-elle en effet informé.
Cette suspension de 7 jours, que la présidente a rappelé comme étant la première du genre depuis la création du CSC, se veut de servir d’exemple pour, dit-elle, « rappeler aux médias le rôle qui est le leur, à savoir, la publication ou la diffusion d’une information saine et respectueuse de la loi et des règles d’éthique et de déontologie professionnelle ». Et aussi de garantie pour parvenir à la dépénalisation des délits de presse.