Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Burkina : le doute s’installe autour des intentions de l’armée
Publié le lundi 10 novembre 2014  |  Jeune Afrique
En
© AFP par ISSOUF SANOGO
En marge de la réunion sur le processus de transition, le lieutenant-colonel Zida, a reçu Bisa Williams, sous-secrétaire d`Etat américaine en charge de l`Afrique,
Samedi 8 novembre 2014. Ouagadougou.




Au pouvoir depuis la chute de Blaise Compaoré, le lieutenant-colonel Zida et les militaires se sont clairement engagés à rendre le pouvoir aux civils. Face à eux, leaders politiques et représentants de la société civile commencent pourtant à douter de leurs intentions. Explications.

À quoi jouent les militaires ? Depuis quelques jours, de nombreux opposants et membres de la société civile se posent la question sans avoir la réponse. Parmi eux, certains ne cachent plus leurs préoccupations sur la suite de la transition, soupçonnant le lieutenant-colonel Zida et ses hommes de manœuvrer pour garder la main sur le pouvoir.

Le 5 novembre, sous l’égide d’une médiation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’armée, les leaders de l’opposition, les représentants de la société civile, et les chefs religieux et traditionnels s’étaient engagés à instaurer une période de transition d’un an, dirigée par une personnalité civile consensuelle, et devant mener à l’organisation d’élections présidentielle et législatives d’ici novembre 2015. Le message adressé à la communauté internationale et aux Burkinabè était donc clair : le lieutenant-colonel Zida et les militaires transmettront les rênes du pays aux civils.

Le lendemain, une petite phrase lâchée par le nouvel homme fort du Faso en conférence de presse distillait une première once de doute chez les observateurs. "Le délai de 15 jours fixé par l’Union africaine (pour rendre le pouvoir aux civils, NDLR) n’est pas un problème : ce qui importe, c’est la stabilité du Burkina", avait-il lâché, ajoutant qu’il n’était pas "inquiet" face à la perspective d’éventuelles sanctions internationales.

Postes clés

C’est ensuite les propositions des militaires pour l’organisation de la transition qui ont surpris. Jeudi et vendredi, une commission civile (composée de deux membres de l’opposition politique, de deux représentants de la société civile, et de deux chefs religieux et traditionnels), chargée de rédiger un projet de "charte de transition", a reçu leurs suggestions. Dans ce document, dont Jeune Afrique a obtenu une copie, les militaires maintiennent l’idée d’un président civil de transition mais réclament des postes clés. Ils souhaitent notamment instaurer un "Conseil national de transition" à compétences législatives présidé par un militaire et revendiquent un tiers des portefeuilles du futur gouvernement de transition.
... suite de l'article sur Jeune Afrique

Commentaires