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Casses et pillages à Bobo : Le Balai citoyen/Haut-Bassins balaie les accusations à son encontre
Publié le vendredi 7 novembre 2014  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par Alexis Omer
La coordination régionale du Balai citoyen des Hauts-Bassins a animé une conférence de presse le 6 novembre 2014 à Bobo-Dioulasso




Accusé d’être le cerveau voire le commanditaire des pillages et des casses des édifices publics et des biens privés appartenant à certains dignitaires du régime de Blaise Compaoré, le mouvement Le Balai citoyen se défend. Au cours d’une conférence de presse, le jeudi 6 novembre 2014, la coordination régionale du Balai Citoyen Bobo-Dioulasso a tenu à faire taire les rumeurs sur le rôle qu’elle a joué depuis le 24 octobre, début des manifestations à Bobo-Dioulasso, jusqu’à la journée de salubrité, le 1er novembre 2014.

A l’instar des autres villes du pays, le calme est revenu à Bobo-Dioulasso après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Cependant, des rumeurs font état de ce que c’est le mouvement Le Balai citoyen qui serait l’instigateur des pillages et casses des édifices publics et biens privés appartenant à certains dignitaires du régime déchu. En choisissant d’animer une conférence de presse, le jeudi 6 novembre 2014, les responsables du mouvement Le Balai citoyen de Bobo-Dioulasso veulent donner leur version des faits. « Notre mouvement lance un démenti fort face à ces différentes allégations », s’est exprimé le coordonnateur régional, Diafodé Kaba Alexandre Diakité. Il a fait savoir qu’ « au contraire, suite à la débandade et à l’abandon de la ville par les premières autorités, le mouvement Le Balai citoyen ainsi que l’ensemble des organisations de la société civile se sont retrouvés face à leurs responsabilités citoyennes ». Le coordonnateur régional du Balai citoyen estime que c'est de la pure invention ceux qui avaient interprété la présence du mouvement sur les décombres de la mairie comme un trophée de guerre. « Nous nous sommes installés après le nettoyage des lieux pour sécuriser l’espace car des badauds continuaient à venir voler le matériel et le fer à béton qui étaient exposés sur le chantier en construction jouxtant la mairie », a-t-il, par ailleurs, fait comprendre. Réagissant aux affirmations que la plupart des manifestants étaient habillés à l’effigie du Balai citoyen, le mouvement a simplement dit qu’il est victime de sa popularité car, a-t-il confié, un grand nombre de tee-shirt à son effigie a été écoulé pendant ces derniers jours de contestations. Dans le point qu’il a fait, le principal interlocuteur des journalistes a expliqué que son organisation a plutôt œuvré, énormément, aux côtés des forces de sécurité, au maintien de l’ordre dans ville par la sensibilisation des insurgés sur l’importance des édifices publics et biens privés et, d’ailleurs, si cela est nécessaire, le mouvement a indiqué que sa présence sur le théâtre des manifestations peut être consultée dans un film documentaire disponible sur le site de Ciné droit libre.
Face aux questions des journalistes qui voulaient savoir ce que deviendra le mouvement après la chute de Blaise Compaoré, le coordonnateur du Balai citoyen a également saisi l’occasion pour définir l’orientation et les objectifs poursuivis par cette organisation de la société civile qu’il estime méconnue de ceux qui la côtoient. « Notre objectif, ce n’était pas le président Blaise Compaoré. Le Balai citoyen est une sentinelle et nous veillons à la mise en œuvre de façon cohérente des politiques publiques et si cela n’est pas le cas, nous sommes là pour balayer tous ceux qui en sont responsables », a laissé entendre, sous un tonnerre d’applaudissements les partisans du mouvement, le coordonnateur Alexandre Diakité.
La conférence de presse, qui avait pour but d’informer l’opinion publique nationale et internationale sur le rôle joué par Le Balai citoyen dans les évènements qui ont secoué la ville de Sya, a été l’occasion pour ses animateurs de revenir sur l’interpellation par la gendarmerie, le 29 octobre dernier, des leaders des mouvements de la société civile. Et selon l’orateur principal, ces derniers ont été bastonnés par les éléments de la gendarmerie.

Alexis Omer
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