L’association Afrique verte-Burkina organise les 13 et 14 décembre 2012 à Ouagadougou, la bourse céréalière internationale. La manifestation a pour objectif, de renforcer la place des organisations professionnelles dans le dispositif de sécurité et de souveraineté alimentaires en Afrique de l’ouest.
Dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire au Sahel et fluidifier les échanges céréaliers, l’association Afrique verte-Burkina, membre du réseau Afrique verte internationale, tient pour la deuxième fois dans la capitale burkinabè, la bourse céréalière internationale. La manifestation regroupe les 13 et 14 décembre 2012, environ 200 acteurs des pays de l’espace Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ainsi que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « Avec la régionalisation du marché des céréales et la fréquence des crises alimentaires, la sécurité alimentaire ne peut plus être pensée à l’intérieur des frontières nationales. Les échanges transfrontaliers deviennent ainsi, incontournables pour l’atténuation des crises alimentaires », a déclaré la présidente de Afrique verte internationale (AVI), Christine Kaboré.
Elle a souligné que l’objectif de la bourse est de mettre en relation l’offre et la demande céréalières à l’échelle sous-régionale, dans le but de susciter des échanges entre opérateurs. En outre, Christine Kaboré a ajouté que la rencontre va permettre de consolider le marché agricole par l’établissement de contacts durables. Le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique, Issaka Dermé, a fait savoir que ces dix dernières années, la sous-région et notamment le Burkina Faso, ont connu une augmentation de la production agricole due aux réformes des politiques sectorielles et macro-économiques. Cependant, a-t-il poursuivi, l’insécurité alimentaire reste une préoccupation pour les populations. « L’organisation de la bourse céréalière est une initiative louable, en ce sens qu’elle est l’œuvre des acteurs eux-mêmes, constituant, ainsi un début de solution à certaines de nos préoccupations.
Il s’agit notamment, de l’importante question de la mise en marché des productions agricoles et la nécessité de transférer les excédents céréaliers des zones de forte production vers les zones déficitaires ou de consommation nette », a dit le conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’hydraulique, Issaka Dermé. De son avis, la bourse céréalière internationale va aider aussi à lever les contraintes qui entravent le développement harmonieux des filières agricoles dans leur volet commercialisation. « Elle contribue à rompre l’isolement des acteurs agricoles et participe à l’accroissement de la transparence des prix, chose indispensable pour asseoir les bases d’un fonctionnement satisfaisant du marché agricole », a laissé entendre M. Dermé. Afrique verte internationale est un regroupement de trois associations que sont l’APROSSA du Burkina Faso, AcSSA du Niger et AMASSA du Mali. Dans leurs prérogatives, ces structures accompagnent les trois maillons des filières céréales, à savoir les producteurs, les commerçants et les transformateurs. Elles travaillent notamment, dans la structuration et la mise en réseau fort, la professionnalisation des différentes entreprises, mais aussi la recherche des circuits de vente.