Politique
Les dirigeants ouest-africains opposés à des sanctions contre le Burkina Faso
Publié le vendredi 7 novembre 2014 | AFP
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Négociations entre l’homme fort du Burkina et la médiation africaine pour une transition civile |
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Accra - Les chefs d'Etat ouest-africains, réunis à Accra, ont déclaré vendredi être opposés à des sanctions internationales contre le Burkina Faso, où les militaires se sont emparés du pouvoir vacant après la démission forcée du président Blaise Compaoré.
"La conférence (des chefs d'Etat) lance un appel à la communauté internationale et aux partenaires afin qu'ils n'imposent pas de sanctions au Burkina Faso, compte tenu des efforts en cours au niveau de la région et qu'ils continuent à soutenir ce pays en cette période délicate", ont déclaré les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dans un communiqué publié vendredi.
L'Union africaine (UA) avait menacé lundi le Burkina Faso de sanctions si les militaires ne remettaient pas le pouvoir aux civils dans les deux semaines.
Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Isaac Zida, avait à son tour estimé jeudi n'être pas tenu par l'ultimatum de 15 jours posé par l'UA pour rendre le pouvoir aux civils, sans toutefois exclure de passer le relais plus rapidement.
"Le délai qu'on nous a imposé (...) ce n'est pas véritablement une préoccupation pour nous", avait-il déclaré lors d'une conférence de presse à Ouagadougou, "l'UA peut dire +dans trois jours+, ça n'engage que l'Union africaine".
"Si demain nous avons une personnalité consensuelle" pour diriger une autorité de transition, "nous n'allons pas attendre l'UA" pour rendre le pouvoir, avait-il ajouté.
Le président ghanéen John Dramani Mahama, président en exercice de la Cédéao, était cette semaine à Ouagadougou avec ses homologues sénégalais Macky Sall et nigérian Goodluck Jonathan pour mener une médiation censée déterminer qui succédera à M.Zida à la tête du Burkina Faso.
Les chefs d'Etat ouest-africains, réunis à Accra, ont exprimé leur "profonde gratitude" envers M. Zida et l'armée burkinabè "pour leur professionnalisme dans le maintien de la sécurité, de la loi et de l'ordre" et pour leur "rôle positif dans la mise en place d'un processus de transition dirigé par une personnalité civile".
La Cédéao a également annoncé la mise en place d'un groupe de contact, présidé par M.Sall, pour "faciliter le processus de transition", et demandé à ce qu'un envoyé spécial soit nommé pour faciliter le dialogue entre les parties impliquées dans la crise politique burkinabè.
str-phz-cdc/mba
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