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Chantiers du 11-Décembre 2014: les entreprises déterminées à achever les travaux, malgré la crise

Publié le vendredi 7 novembre 2014 | Sidwaya

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11-Décembre à Dédougou : le Premier ministre visite les chantiers
Samedi 13 septembre 2014. Dédougou (région de la Bocule du Mouhoun). Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, et le directeur de cabinet du Président du Faso, Sanné Mohamed Topan, ont visité les chantiers du 11-Décembre et assisté à la réunion des comités d’organisation, régional et national des festivités nationales

Malgré les manifestations populaires qui ont poussé le président Blaise Compaoré à démissionner, les chantiers du 11-Décembre 2014 se poursuivent à Dédougou, après un petit ralenti. Ce constat a été fait le mardi 4 novembre 2014 sur certains grands chantiers.

Le soulèvement populaire des 30 et 31 novembre 2014 qui a entraîné la chute du président Blaise Compaoré, n’a visiblement pas ébranlé la détermination des entreprises attributaires des chantiers du 11-Décembre 2014 à Dédougou. «Bien que nous n’ayons pas perçu nos paiements jusqu’à la date d’aujourd’hui (ndlr 4 novembre 2014), nous tiendrons nos engagements, en respectant les clauses du contrat jusqu’à son terme», a indiqué Mandiali Lompo, directeur général de l’entreprise «Net.com» en charge de la construction du stade de Dédougou. Certes, il y a eu un ralenti des travaux pendant les évènements, mais tout a repris et de plus bel sur les différents chantiers. C’est le constat fait le mardi 4 novembre 2014 sur le terrain. Sur le site de la salle polyvalente d’une capacité de mille cinq cents (1500) places assises, tout comme au stade de Dédougou, les ouvriers sont à pied d’œuvre à un peu plus d’un mois des festivités commémoratives du 54e anniversaire de l’indépendance de notre pays, prévues dans la capitale du «grenier du Burkina». D’un chantier à l’autre, les travaux avancent à un niveau satisfaisant.

Les ouvrages seront bien livrés à bonne date

A un taux d’exécution estimé à environ 85%, le conducteur des travaux de la salle polyvalente de l’entreprise ECODI, Ibrahim Barry, rassure que l’ouvrage sera prêt avant les festivités. «Les travaux sont à plus de 85%, et je rassure que l’ouvrage sera livré à bonne date car, il ne nous reste que les travaux de finition, notamment le carrelage, la fixation des portes et la peinture», dit-il. Même engagement au stade de Dédougou où le plateau omnisport et la tribune solaire sont achevés. «La tribune solaire est complètement finie. Au niveau du plateau omnisport, nous n’attendons que le matériel que nous avons commandé avec la maison TOVIO pour les installations. A la tribune couverte, pour ce qui concerne les travaux de bétonnage tout comme le plafonnage, la tôlerie, nous sommes dans les travaux de la peinture. Et il nous reste les travaux de corps d’état secondaire, c’est-à-dire la vitrerie, le carrelage, la peinture, etc. A ce rythme, je puis assurer nos partenaires que nous pourrons livrer le stade dans les délais prévus», affirme Mandiali Lompo. La détermination est aussi de mise à la place de la Nation où les travaux sont au stade de finition. A la cité des forces vives où les filles et les fils de la région s’activent pour réserver un accueil chaleureux aux invités qui se déplaceront à la cité de Bankuy, c’est la course contre la montre pour ceux qui croient toujours en la tenue de ce grand évènement confié à la région de la Boucle du Mouhoun. «Par rapport à ce que nous avons connu de par le passé avec Koudougou et Dori, le taux de réalisation de la cité des forces vives est à un niveau satisfaisant. Nous n’avons pas donc de raisons d’inquiétude pour ce qui est des bâtisses de la cité des forces vives», rassure le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Victor Dabiré.

Des inquiétudes liées au changement de régime

Au niveau des chantiers de voirie où la plupart des axes principaux ont été bitumés, les travaux évoluent à un rythme satisfaisant, le vrombissement des bulldozers a repris après un ralentissement des travaux dû aux évènements des 30 et 31 novembre 2014. Tout de même, les différentes entreprises ne cachent pas leurs inquiétudes quant au changement de régime à la tête de l’Etat, qui a engendré certaines difficultés à même d’entacher la bonne marche des travaux. Il s’agit de l’incertitude de percevoir leur paiement d’autant qu’avec l’ancien régime, ils n’ont perçu aucun sou jusqu’à la date du chamboulement. «La difficulté, c’est la peur de ne pas être payé après les travaux. Nous nous demandons si l’Etat tiendra ses engagements après le changement de régime», s’inquiète Ibrahim Barry de l’entreprise en charge de la construction de la salle polyvalente. A cela, s’ajoute le ralentissement des travaux causé par l’approvisionnement des matériaux de construction bloqués dans les différentes frontières. En se fondant sur le principe de la continuité de l’administration, le gouverneur estime qu’il sera très tôt de s’inquiéter, étant donné que l’Etat survit après ces évènements. Ainsi, il invite les différents prestataires à être patients et à laisser les nouvelles autorités s’installer avant de se prononcer. Qu’à cela ne tienne, tous les acteurs clament sans cesse la paix, car comme le martèle Mandiali, «sans la paix aucun développement n’est possible». En rappel, les manifestations à Dédougou sont à l’origine de deux saccages dans la cité de Bankuy.
Il s’agit des domiciles de l’ancien ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, Toussaint Abel Coulibaly, et de l’ancien ministre d’Etat, ministre en charge des Relations avec les institutions et des Réformes politiques, Bognessan Arsène Yé qui ont été saccagés et incendiés.

Kamélé FAYAMA
faygracias@yahoo.fr