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Sidwaya N° 7315 du 13/12/2012

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Réunion ministérielle sur la crise syrienne au Maroc : le Burkina Faso et la communauté internationale pour le même combat
Publié le vendredi 14 decembre 2012   |  Sidwaya




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La ville de Marrakech, au Sud du Maroc, a accueilli le 12 décembre 2012, la 4e réunion dite ministérielle des pays se réclamant du « Groupe des amis du peuple syrien » (GAPS). L’objectif de cette rencontre est de se donner les moyens et de créer, assez vite, une action concertée forte pour accélérer pacifiquement, le départ du pouvoir de Bachar El Assad et préparer une transition politique démocratique, inspirée de la volonté du peuple syrien.

Une centaine de pays arabes, occidentaux et africains, renforcée des organisations internationales, des ONG et de l’opposition syrienne a pris part, le 12 décembre 2012, à Marrakech, dans le Sud du Maroc, à la 4e conférence ministérielle des pays ayant reconnu l’opposition syrienne comme la seule interlocutrice « légitime », à même de répondre aux aspirations populaires du peuple. Une délégation burkinabè de trois membres, le ministre délégué chargé de la Coopération régionale, Vincent Zakané, le conseiller technique du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Amadou Traoré et le directeur Asie, Moyen-Orient et Pacifique, Boubacar Prosper Manli, y était.

L’ambassadeur du Burkina Faso au Maroc, Yéro Boly, a également pris part aux travaux. C’est le ministre des Affaires étrangères du Maroc, Saad Eddine El Othmani, assisté des représentants du Canada, des Etats-Unis, du Qatar, de la Turquie, de l’Egypte, etc., qui a ouvert les travaux, sous le regard du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, venu lui aussi, apporter le soutien « constant » de la France au groupe. L’idée force de la conférence de Marrakech est de réaliser un « compromis » entre l’ensemble des pays participants pour donner, a expliqué le diplomate marocain, une impulsion supplémentaire à l’action de l’ouverture de l’espace démocratique que mène déjà la coalition. En effet, depuis le 11 novembre 2012 à Doha, la plupart des tendances de l’opposition syrienne se sont retrouvées dans ce qu’elles appellent la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution (CNFOR).

Pousser Bachar El Assad vers la sortie

Le Groupe des amis du peuple syrien reconnaît la CNFOR à laquelle il entend apporter tout son soutien. La réunion de Marrakech attend des participants une proposition concrète, forte et unanime allant dans le sens d’une action dynamique contraignante qui puisse pousser le régime de Bachar El Assad vers sa « fin ». Il s’agit aussi de créer les conditions objectives, favorables au « processus de transfert du pouvoir politique » et à « l’instauration d’un régime démocratique » intégrant les différentes sensibilités du peuple syrien.

Les participants à la 4e réunion demandent surtout à la communauté internationale et au Maroc d’intercéder auprès du Conseil de sécurité pour que celui-ci prenne une ferme résolution pour exiger l’ouverture de couloirs humanitaires et accompagner concrètement, les forces de l’opposition syrienne avec les ressources financières, logistiques et militaires, les moyens de communication et la formation d’un commandement militaire commun. Le Groupe des amis du peuple syrien est un cadre de réflexion et d’accompagnement dans la quête d’une Syrie nouvelle, éprise de paix et de justice sociale. Sa création a été suscitée par l’ancien président français, Nicolas Sarkozy. La première conférence du groupe a eu lieu le 24 février 2012 à Tunis (Tunisie). Il a tenu ses 2e et 3e réunions, respectivement le 1er avril à Istanbul (Turquie) et le 6 juillet, à Paris. La 5e conférence du groupe est prévue en 2013 en Italie.

Idrissa NOGO à Marrakech au Maroc

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