La section SYNTSHA de Bogandé, dans la province de la Gnagna, a organisé une marche de protestation pacifique sur le haut-commissariat de la province. Objectifs : remettre sa plate-forme au premier responsable de la province. C’était le 5 décembre dernier.
Le 5 décembre 2012, la section SYNTSHA de Bogandé a effectué une marche pacifique sur le haut-commissariat de la province de la Gnagna pour remettre sa plate-forme revendicative à Sévérin Z. Somé, haut-commissaire de la province. Jakaria Ouédraogo, Sécretaire général du SYNTSHA, a souligné, en présence du haut- commissaire, que les 96h de grève qu’ils ont observée a enregistré une grande mobilisation de tous les agents. Cela, dit-il, démontre la justesse de leurs revendications. Néanmoins, les agents ont malheureusement déploré au passage, des victimes et les multiples dommages enregistrés durant cette grève.
Ils ont transmis aux autorités la déclaration suivante : « Tous les décès enregistrés sont imputables à l’insensibilité et au mépris réel de la vie humaine de la part ce régime, de ce gouvernement, et de ces ministères en charge de la Fonction publique, de la Santé et des Ressources animales, sans oublier les services déconcentrés de ces ministères ». Le Sécrétaire général du SYNTSHA a, en outre, fait ressortir quelques actions menées par les syndicats au sein de la province. Celles-ci sont nombreuses et les plus importantes sont, entre autres, l’éducation à la conscience professionnelle et syndicale aux nouveaux agents, l’appui-conseil aux victimes d’injustice et de brimades, la participation aux actions de développement et à la défense des droits individuels et collectifs, sans oublier l’ouverture de l’EDP (Ecole démocratique et populaire) dans la province pour aider les élèves qui n’ont pas eu de places au public de pouvoir suivre les cours. Le Secrétaire général du SYNTSHA s’est ensuite penché sur les conditions de vie et de travail des agents de la province qui ne font que se dégrader de jour en jour ; surtout avec les attaques à main armée qui sont légion. Le mauvais état de la route nationale n°18 fait toujours des victimes. Le système éducatif et sanitaire en souffre.
Transmettre les doléances à qui de droit
Au vu de cette situation, le Secrétaire général a demandé aux autorités de jouer pleinement et avec citoyenneté leur rôle d’autorité dans la province. Il leur a demandé de transmettre fidèlement et objectivement les doléances, à eux soumises, à qui de droit afin que les revendications locales des syndicats puissent être examinées et que des stratégies favorables à une vie plus décente dans la province puissent être développées. Prenant la parole à son tour, Sévérin Z. Somé, premier responsable de la province, a d’abord remercié les militants SYNTSHA pour la considération qu’ils accordent à la hiérarchie. Il leur a fait savoir que toutes les doléances qui sont résolvables au niveau provincial, le seront dans la mesure du possible. Les doléances qui ne peuvent pas être resolues à son niveau seront transmises à l’autorité compétente. Il a enfin réitéré ses remerciements au SYNTSHA pour sa démarche et souhaité que ce fil du dialogue soit toujours gardé.