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Makhtar Diop : "La transition au Burkina doit se faire de la manière la plus inclusive possible"
Publié le jeudi 6 novembre 2014  |  Jeune Afrique
Makhtar
© Autre presse par DR
Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique




De son renoncement à briguer la présidence de la BAD à la crise burkinabè, en passant par l'épidémie d'Ebola, Makhtar Diop, vice-président Afrique de la Banque mondiale, n'a éludé aucun sujet dans cette interview accordée au magazine "Jeune Afrique".

Makhtar Diop : Le président et la directrice générale de la Banque mondiale ont pourtant été très clairs, lorsqu'ils avaient annoncé que j'ouvrais une parenthèse dans ma carrière pour réfléchir à un certain nombre de choses. Ils avaient bien indiqué que je pouvais reprendre mon poste si je le souhaitais. C'est ce que j'ai décidé de faire après réflexion. Il y a peut être eu des confusions dans certains esprits mais les choses ont toujours été très claires à la Banque mondiale.

Vous étiez considéré comme le plus sérieux candidat à la succession de Donald Kaberuka à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Pourquoi avez-vous renoncé à vous lancer dans cette course ?

Mes raisons sont purement personnelles. Briguer la présidence de la BAD est une décision hautement importante qui demande qu'on soit convaincu de ce choix au moment où l'on le fait. J'ai pensé qu'au niveau personnel, ce n'était pas encore le moment pour moi de prendre cette option. Je crois que je peux continuer à contribuer au développement de mon continent à la position qui est la mienne à l'heure actuelle à la Banque mondiale. Les soutiens que j'ai reçus de la part de nombreux dirigeants africains me confortent dans cette idée.

Je crois que je peux continuer à contribuer au développement de mon continent à la position qui est la mienne à l'heure actuelle.
Quelle est a été la réaction de Macky Sall ?

Mon chef de l'État, le président sénégalais Macky Sall, qui voulait vraiment présenter ma candidature, a été très déçu. D'autres leaders politiques ont également exprimé le même sentiment. Mais je crois qu'ils ont compris ma décision et l'ont soutenue.

Beaucoup d'hypothèses ont été émises sur les raisons de votre désistement. Notamment celle selon laquelle, le Nigeria, première économie du continent, vous aurait mis des bâtons dans les roues pour permettre à l'un de ses ressortissants de diriger la BAD. Que repondez-vous à cela ?

Quand des décisions comme celle que j'ai prise en renonçant à ma candidature à la présidence de la BAD sont annoncées sans explications claires, il y a toujours des interprétations.

Je rejette tout hypothèse de complots, je travaille de manière très rapprochée avec les autorités nigérianes. Je connais très bien le ministre Ngozi [Okonjo-Iweala, ministre des Finances du Nigeria et ancienne numéro deux de la Banque mondiale, ndlr] que je respecte énormément. C'est normal que le Nigeria tout comme d'autres pays oeuvrent afin que l'un de leurs ressortissants dirige la BAD. C'est légitime.
... suite de l'article sur Jeune Afrique

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