Politique
Burkina Faso: le rôle de la France en débat
Publié le jeudi 6 novembre 2014 | RFI
© AFP par DR
Commémoration du 70ème anniversaire du débarquement de Provence Vendredi 15 août 2014. France, Toulon. Le Président français François Hollande à la cérémonie pour marquer le soixante-dixième anniversaire de l`atterrissage allié en Provence. |
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Alors que le président français François Hollande a reconnu le rôle de la France dans la médiation entre Blaise Compaoré et l’armée, ainsi que dans l’exfiltration de l’ancien président, les interprétations se multiplient sur le choix de cette implication.
Le rôle de la France dans la crise burkinabè est en partie critiquable ou dénonçable, estime Mathieu Lopes, vice-président de l’ONG Survie, une association qui lutte contre la Françafrique. Il pointe notamment l’intervention de l’ambassadeur de France au Burkina Faso alors que les manifestants réclamaient le départ de Blaise Compaoré. « Alors que Compaoré n’était pas encore parti, l’ambassadeur de France a rencontré les membres de l’opposition et les militaires pour leur proposer d’accepter le plan de transition que Blaise Comparé voulait, c’est-à-dire se maintenir au pouvoir le temps d’organiser une transition, alors que la volonté populaire était réellement le départ pur et simple du dictateur », rapporte le vice-président de Survie.
Plus grave, selon Mathieu Lopes, l’implication de la France dans la fuite de l’ex-président. D’après lui, cette intervention a notamment des répercussions directes en matière judiciaire, car c’est au peuple burkinabè qu’il revenait de décider s’il souhaitait emprisonner ou juger Blaise Compaoré. « Ce n’est pas à la France, puissance étrangère et ancienne puissance coloniale, de s’immiscer dans le jeu politique du Burkina Faso, assène ainsi Mathieu Lopes. Et surtout, c’est au peuple burkinabè de décider ce qu’il adviendra du dictateur qu’il vient de renverser ».
Pour le vice-président de Survie, en intervenant, la France a permis à Blaise Compaoré de se mettre à l’abri d’éventuelles poursuite dans son pays. Des poursuites pour son implication dans l’assassinat de Thomas Sankara ou dans la mort d’une trentaine de personnes lors des manifestations qui ont conduit à sa chute. « Je pense qu’il est normal que les Burkinabè aient envie d’envisager de le juger », considère Mathieu Lopes. ... suite de l'article sur RFI
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