A l’appel du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques, les militants ont consacré la journée du jeudi 13 décembre 2012 à Norbert Zongo. D’un dépôt de fleurs sur sa tombe à une soirée artistique, en passant par un meeting, tous les moyens étaient réunis afin de rendre un vibrant hommage à l’illustre disparu pour la commémoration du XIVe anniversaire de son assassinat. Sur le plan judiciaire désormais, les regards sont tournés vers Arusha en Tanzanie, où le fameux dossier Norbert Zongo sera en jugement devant la Cour africaine des droits de l’Homme, courant premier semestre 2013.
«Si dès à présent les habitants du Burkina savaient écouter et entendre le son de sa voix qui se susurre dans le bruissement des feuillages, la caresse du vent et le ruissellement des rivières, ils percevraient peut-être que de là où il se trouve, Zongo implore, pour ce Burkina qu’il a tant aimé, plus de justice et d’équité autant que de sérénité, d’entente et de paix». On ne croyait pas si bien dire dans notre "Regard sur l'actualité" du 13 décembre 2012. En effet, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques semble avoir entendu la voix de l’homme et compte bien continuer son combat. Quoi de plus normal qu’il ait sonné le tocsin pour marquer leur détermination à poursuivre son œuvre de journaliste engagé pour la justice, la défense des faibles et des sans voix.
Premier acte de cette commémoration : le dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes. Dès les premières heures de la journée, les militants de la lutte contre l’impunité ont convergé vers le cimetière municipal de Gounghin où reposent depuis décembre 1998, Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune. Là, les responsables du Collectif ont déposé respectivement des gerbes de fleurs sur les tombes d’Ablassé Nikièma, Blaise Ilboudo, Ernest Zongo, Flavien Nébié, et Norbert Zongo avant d’écouter l’hommage de l’Association des journalistes du Burkina (AJB).
Direction ensuite à la Bourse du travail pour un meeting dont l’objectif demeure le même : la réouverture du dossier, justice et vérité pour Henri Sebgo. Là, le collectif, conformément au thème de la célébration, a réaffirmé son engagement et sa détermination à rendre justice au journaliste émérite et à ses compagnons et à lutter contre l’impunité sous toutes ses formes. «Militants et militantes du collectif, poursuivons avec méthode et persévérance le travail citoyen d’éducation et de lutte du Collectif pour la vérité et la justice dans l’affaire Norbert Zongo et pour tous les autres dossiers contre l’impunité, la vie chère, la corruption et pour les libertés».
A travers ce thème, Chrysogone Zougmoré, président du Collectif, a invité les jeunes, fer de lance de la bataille contre l’impunité, et toutes les autres franges de la société à se mobiliser davantage pour faire échec à l’enterrement du dossier. A cet effet, il a annoncé que le dossier en question a été enrôlé par la Cour africaine des droits de l’Homme à Arusha en Tanzanie et sera jugé dans le premier trimestre de l’année 2013 dans la même ville. Et le clou de la célébration est la soirée artistique qui s’est déroulée à l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) avec au programme des artistes engagés.
