Le jeudi 13 décembre 2012, le ministère de la Santé à travers sa direction générale de la santé de la famille, a organisé à Ouagadougou une rencontre d’information sur le contenu du décret portant définition des lieux publics et des transports en commun où il est interdit de fumer avec les responsables des hôtels, des boîtes de nuit et des débits de boisson de la ville de Ouagadougou. L’atelier d’échanges a été présidé par le secrétaire général dudit ministère, Souleymane Sanon.
Combien de Burkinabè savent que selon le décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics clos et les transports en commun, toute personne qui entrave à cette disposition est condamnée à une amende allant de 5 000 à 15 000 francs CFA ? Pour sûr, il n’y en a pas beaucoup. Pour l’instant, la bataille de l’Etat n’est pas de passer à la phase répressive mais d’informer les populations sur le contenu du décret et surtout sur les méfaits du tabac.
C’est ainsi que le 13 décembre 2012 à Ouagadougou, les responsables des hôtels, des boîtes de nuit et des débits de boisson ont été conviés par la direction générale de la santé de la famille pour des échanges. Après le mot introductif du secrétaire général du ministère de la Santé, Souleymane Sanon, le directeur de la santé des adolescents, des jeunes et des personnes âgées, Dr Narcisse Naré, a présenté le tabac et ses conséquences. Dans son exposé, il a relevé que dans le monde, on comptait 1,3 milliard de fumeurs. En 2011, a-t-il poursuivi, 6 millions de morts sont dus au tabagisme dans le monde dont 600 000 non fumeurs. Au Burkina, environ 600 personnes meurent par an à cause du tabagisme.
« Si rien n’est fait c’est l’avenir de notre pays qui sera hypothéqué du fait, des méfaits du tabagisme sur la santé de l’individu, sur la collectivité en général et l’économie du Burkina », a-t-il souligné. Aussi a-t-il fait cas des maladies respiratoires primaires et cancers, cardiovasculaires, digestives provoquées par l’usage de la cigarette. Le décret portant définition des lieux publics et transports en commun où il est interdit de fumer a été présenté aux tenanciers des hôtels, bars et restaurants. Sont considérés comme lieux publics clos, entre autres, les lieux de distraction, les lieux de spectacles, les restaurants, les cafétérias, les bars, les discothèques, les boîtes de nuit, les cinémas, les théâtres, les musées, les enceintes des hôtels et les piscines. Les participants à l’atelier ravis d’être impliqués dans la lutte contre le tabagisme, se sont intéressés à la mise en œuvre de l’application des textes sur le terrain. Car, sans être contre la loi, ils s’exposent, ont-ils soutenu, de perdre une partie de leur clientèle s’ils veulent appliquer rigoureusement les textes.
« Nous sommes conscients qu’il est difficile de révolutionner les habitudes des uns et des autres. Mais là, il s’agit d’une question de santé publique où tout le monde est interpellé. Tenez, la cigarette tue par an plus que le Sida », a rappelé le secrétaire général du ministère de la Santé. A la fin des échanges, les responsables des établissements de loisirs se sont dit satisfaits de la qualité des échanges. Ils ont promis chacun à son niveau de travailler à la lutte contre le tabagisme pour un environnement sain